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Un autre témoignage de l’horreur vécue à l’Orphelinat de Chicoutimi

Nathalie Brisson - Le Réveil & 92,5 CKAK
20 mars, 2023
Charles Simard a contacté le Réveil pour témoigner lui aussi des sévices qu’il a subis à l’Orphelinat de Chicoutimi. (photo: N Brisson)

À la suite des articles parus dans la dernière édition du journal le Réveil concernant l’Orphelinat de Chicoutimi, Charles Simard, 70 ans, nous a contactés pour témoigner des sévices qu’il a subis et de ceux dont il a été témoin.

Charles Simard et sa sœur Louisette ont été placés à l’orphelinat de Chicoutimi dans les années 60, parce que leur mère était atteinte de la sclérose en plaques. Issus d’une famille de dix enfants, sa sœur et lui ont résidé à l’orphelinat, car selon lui, ils étaient les plus turbulents. Ses parents voulaient que M. Simard devienne prêtre, c’est pour cette raison qu’il y a résidé contre son gré.

C’est à ce moment-là qu’il s’est senti rejeté et que sa révolte a débuté. Et dès son arrivée à l’orphelinat son cauchemar a commencé. Charles Simard a été témoin d’agressions sexuelles dont certaines auraient été perpétrées par le prêtre Paul-André Harvey. Ce dernier, comme on le sait, a été reconnu coupable par la suite.

« On m’envoie là pour que je devienne un prêtre alors que je vois ce qu’il fait aux orphelins. Certaines religieuses aussi étaient des agresseuses sexuelles. La nuit sœur Gertrude levait les couvertes de mon voisin de lit et je la voyais lui faire une fellation, mais quand j’en parlais à mes parents, qui étaient super croyants, personne ne me croyait. Les orphelins avaient tellement peur que personne n’osait parler donc ils préféraient endurer ».

Sévices

Comme M. Simard était hyperactif, il se faisait battre avec des règles en bois. Sa sœur, récemment décédée, a été victime de viols, ce qui a bouleversé et gâché sa vie, et ce jusqu’à la fin.

Les sœurs avaient attribué à M. Simard la charge de s’occuper de la buanderie. Il devait aller chercher les couches souillées d’excréments afin qu’elles soient lavées. « La sœur Gertrude m’a mis en charge de la buanderie, mais des fois, la sœur me couvrait le visage avec les couches pleines de merde ».

Charles Simard a été menacé d’être mis dans l’essoreuse. Il y a été embarré et la sœur l’a menacé de la partir. « Je serais mort, car ça tournait 1000 tours à la minute. Dans ma tête d’enfant, les adultes étaient des monstres ».

À trois reprises, il a dû accompagner sœur Gertrude afin de jeter des boîtes de bois, qui selon lui, contenaient des corps de bébés. Elles lui disaient que c’était du papier. « Il y en a au moins trois que j’ai jetées dans le feu dans la chaufferie».

Prison

À sa sortie de l’orphelinat, la délinquance de Charles Simard a continué. Il a passé 43 ans en prison pour le meurtre de deux personnes, et pour des vols dont un à main armée.

Aujourd’hui réhabilité, M. Simard est conférencier et s’implique auprès de la communauté. Son message se veut d’arrêter la répression et de faire de l’éducation citoyenne. Il veut semer quelque chose. « Mon cri du cœur, ça fait 50 ans que je le dis et personne ne m’a cru ».

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