N.D.L.R.: Vendredi dernier 31 janvier, le 92,5 Ma radio d'Ici publiait le texte d'André Deschênes intitulé "Joël Arseneau salue le courage du député François Tremblay". L'article se voulait un résumé du communiqué de presse du député péquiste Joël Arseneau, porte-parole d'opposition en matière de Santé, de Services sociaux et de soins à domicile. Le député Arseneau disait vouloir saluer le courage politique de son collègue caquiste du comté de Dubuc, François Tremblay, en lien avec une déclaration de ce dernier, dans laquelle il mentionnait "que les restrictions budgétaires étaient une réalité pour l'ensemble des régions". Le député Tremblay a vivement réagi ensuite sur sa page Facebook, citant l'article, et déclarant qu'il avait été cité hors contexte, et non pas en lien avec ce qui passe dans le domaine de la santé. La rédaction du 92,5 FM publie donc ici intégralement, ci-dessous, la réponse de François Tremblay.
Considérant que certains journalistes me citent sans nuancer ni le contexte ni les fondements de ma brève et honnête intervention hier à Québec, je crois pertinent de vous partager les faits. Les gens d’ici me connaissent, à l’image du regretté René-Lévesque, je rédige mes propres textes avec transparence et guidé par la veine du coeur.
En début de semaine, nous annoncions dans Dubuc un projet humain, novateur et intergénérationnel de CPE sous le même toit qu’une résidence pour aînés. Une ambition humaine exportable. À travers des rencontres successives dans la Capitale nationale, je revenais au royaume du Saguenay ce mercredi pour un projet éolien de 1000 MW, 3 milliards d’investissements et 500 emplois.
Et cette cadence que mène notre Premier ministre avec Hydro et nos amis autochtones, assure de la prévisibilité pour nos besoins économiques des régions. Un processus historique de partenariat et de réconciliation. La conjoncture actuelle impose, du coup, que nous consolidions notre position à l’internationale sur la base de nos ressources et forces vives québécoises. C’est avec un sentiment de fierté et de réussite que je revenais pour siéger ce jeudi au Salon Bleu.
Plus techniquement maintenant et pour revenir au texte du député Arseneau, avant chaque période de questions, nous participons à un caucus préparatif. Devant la porte qui donne accès au lieu de rencontre, les journalistes s’y agglutinent pour interpeller les élus avec insistance. La majorité du temps, ce sont les ministres qui intéressent les médias de la colline parlementaire ? Cette fois, je fus questionné parce que j’arrivais avec 10 minutes de retard et parce que leur éditorial n’avait pas encore déniché, sous toutes réserves, son élément si précieusement négativiste pour la nouvelle.
Tellement de belles réalisations qui passent pourtant sous les radars en milieu rural. La réalité de député, à mon sens, c’est une fonction et non pas un rôle de subalterne comme certains le laissent parfois sous-entendre avec maladresse et irrespect. Quand je me lève, tous les électeurs de Dubuc se lèvent eux aussi. C’est ma fierté et j’en suis imputable.
Or donc, sans préambule, la journaliste me questionne à savoir si je ressens sur le terrain de l’incertitude ? De toute évidence, nos bureaux de comté gèrent de l’incertitude avec brio depuis 2018 ? Nos résultats parlent. Et j’ajoute que malgré la conjoncture plus globale, que je reviens du Saguenay pour un développement majeur et que j’y retourne pour une autre excellente nouvelle vendredi à la MRC. Ils m’ont alors regardé, laissant sous-entendre que je n’étais pas sur le sujet, leur sujet ? Une perception erronée de leur part et volontaire à la limite. Je leur ai signifié, en conclusion, que nous étions en action continue malgré ces formes de stress que nous pouvons humainement retrouver dans tous les comtés du Québec. Mais que nous préférions, à la CAQ, véhiculer et porter une attitude positive à travers le travail quotidien. C’était le sens bien simple de mon propos…
On aura extirpé un segment de ma déclaration afin de l’amalgamer au montage, aux compressions budgétaires et aux coupures en santé ?
Et le député péquiste, fort probablement cautionné par son chef, consacre cette énergie tactique adolescente afin de déformer le sens de ma pensée ? Et ce, laissant croire que je pose un geste quasi héroïque à trahir cette formation politique moderne qui m’offre, comme jamais, le véhicule de changement dont rêve le militant politologue de formation que je suis. Et ils s’amusent à divertir les réseaux sociaux avec un semblant de controverse alors que nous affrontons une instabilité sans précédent ?
En soirée jeudi, des journalistes locaux m’invitaient à préciser ma pensée ? Si le travail en amont avait été concrétisé avec rectitude, je n’aurais pas à me justifier ? N’avons-nous pas d’autres priorités ?
Nous avons le privilège de propulser la confiance des gens de nos communautés pour garantir un service de proximité exemplaire. Être parlementaire pour rassurer, non pas pour sous-estimer l’intelligence des travailleurs et contribuables avec l’objectif de répéter de malhonnêtes erreurs à aliéner les propos d’un collègue pour des sondages. Je donne mon respect à celles ceux qui agissent à mon égard dans la réciprocité.
De toute évidence, M. Arseneau et moi n’avons pas les mêmes objectifs d’agenda. À chacun son contenu. J’ai aussi milité avant lui au sein d’un Parti Québécois qui rayonnait avec davantage de profondeur.
Jamais je n’oserai contredire mon illustre Chef. Je suis en confiance. C’est une question de loyauté viscérale non négociable pour moi. J’ajouterai, en terminant et avec assurance, qu’au regard de cette circonstance socio-économique qui se dessine à l’horizon politique, que seul François Legault dispose des compétences, de la colonne vertébrale, de la crédibilité et des capacités à faire face aux vortex que nous allons devoir assumer collectivement avec nos voisins. L’histoire l’écrira.
Tel qu’affirmé, avec la responsabilité qui incombe à un homme d’état responsable, nous devons demeurer calmes, positifs, vigilants et proactifs. Que mes collègues péquistes s’inspirent plutôt de nos députés d’arrière-ban à travailler des cas de comté plutôt que de propager une énergie inspirée par la véritable menace. Point.
François Tremblay, député de Dubuc.
(418) 546-2525
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