Les environnements alimentaires au Canada ne favorisent pas la saine alimentation, et il est impératif d’agir, prévient une nouvelle analyse réalisée par 15 chercheurs de renom issus d’universités canadiennes et dont La Presse est le seul média francophone à avoir pris connaissance.
Les chercheurs ont analysé les conclusions de plusieurs études indépendantes menées en 2020 et 2024. D’abord, ils ont constaté que les enfants sont exposés à quelque 4 000 publicités alimentaires uniquement sur leurs appareils mobiles, dont neuf sur dix concernent des aliments malsains. L’exposition double quand on parle des adolescents, à un peu plus de 8 000 publicités.
Les auteurs affirment que les deux tiers des aliments emballés vendus au Canada contiennent des teneurs élevées en sodium, en sucre et en gras saturés. Seulement 12 % de ces aliments n’en contiennent que peu. De plus, près des écoles, 65,7 % des commerces d’alimentation et 58,9 % des restaurants affichaient des publicités extérieures pour des aliments ou des boissons, principalement pour des produits moins sains.
Plus de 85 % des épiceries mettent en évidence des aliments malsains dans des zones de forte affluence, notamment aux caisses. Les auteurs ont enfin constaté que les Canadiens n’ont pas un accès égal aux aliments sains. Dans les provinces de l’Atlantique, par exemple, le prix hebdomadaire d’un panier alimentaire nutritif pour une famille de quatre personnes varie entre 399 $ (Nouvelle-Écosse) et 418 $ (Terre-Neuve-et-Labrador), soit jusqu’à 30 % de plus que dans d’autres régions du Canada. Il s’élève à 351,09 $ au Québec, en milieu de peloton.
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org