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Camille Poitras promise à un avenir prolifique en astrophysique 

Yohann Harvey Simard - Trium Médias - Journaliste de l’Initiative de journalisme local
10 mai, 2025
Camille Poitras est amenée à visiter des hauts lieux de l’astrophysique dans le cadre de ses recherches. (Photo: courtoisie)

Comment se comportent et interagissent les astres qui peuplent notre univers? Comment les trous noirs supermassifs influencent-ils les galaxies dont ils sont le cœur? Des questions aussi complexes que fascinantes auxquelles Camille Poitras, étudiante à la maîtrise en astrophysique à l’Université Laval, tente de répondre du haut de ses 23 ans.  

Et ces questions, elles trottent dans la tête de l’astrophysicienne en devenir depuis un moment déjà. L’intérêt de Camille Poitras pour l’astronomie et la physique remonte à l’époque où elle poursuivait ses études secondaires à Alma. « Quand j’étais en secondaire 3, j’ai lu un livre de vulgarisation d’astronomie qui était vraiment accessible à tous. Puis, j’en ai lus d’autres, et je me suis finalement dit: “c’est trop intéressant! C’est sûr que je fais ça de ma vie!” », raconte l’étudiante. Le livre en question était Une brève histoire du temps de Stephen Hawking. 

Douée 

Camille Poitras est actuellement à la maîtrise. Son projet de recherche, qu’elle mène sous la supervision d’une astrophysicienne, porte sur l’origine des filaments gazeux qui se dégagent parfois des galaxies dites « elliptiques ». Les galaxies elliptiques constituent l’un des trois principaux types morphologiques de galaxies que sont les galaxies spirales (comme la nôtre, la Voie lactée), elliptiques et irrégulières. La jeune chercheuse se penche plus précisément sur le cas de la galaxie M87. 

« Dans les galaxies elliptiques, explique-t-elle, il y a presque juste des étoiles et à peu près aucun gaz. Par contre, certaines galaxies elliptiques, comme la M87, ont des espèces de filaments de gaz qui se dégagent d’elles, un peu comme des fuites de gaz. »

« Dans ma recherche, poursuit l’étudiante, j’essaie de comprendre l’origine de ces filaments-là. J’étudie leurs mouvements, différentes longueurs d’onde, entre autres pour voir l’activité du trou noir supermassif qui se trouve au centre [de la galaxie], et je compare différentes données pour tenter de comprendre d’où viennent les filaments de gaz. » L’envergure du projet de recherche de Camille Poitras, de pair avec la compétence dont elle fait preuve depuis le début de son cursus, lui vaudront par ailleurs un passage accéléré au doctorat. 

Médaille de la Lieutenante-gouverneure 

Lorsqu’elle n’a pas les yeux rivés sur son ordinateur portable, Camille Poitras affectionne également le travail de vulgarisation scientifique. À ce titre, elle participe régulièrement à des congrès d’astronomie ou d’astrophysique lors desquels elle se plaît à prendre le micro pour partager sa passion, que ce soit avec d’autres experts ou des amateurs.  

« Je fais deux types de conférences, précise l’étudiante en astrophysique: des conférences scientifiques, qui sont plus des congrès professionnels comme on les connaît, et des présentations de vulgarisation. Ça, j’en fais dans les écoles primaires, dans les écoles secondaires et cette année, j’en ai faites plusieurs dans des clubs d’astronomie amateurs, dont les membres sont souvent des personnes âgées. Je leur ai présenté, en des termes simplifiés, les résultats de mon projet de maîtrise. » 

Camille Poitras espère par ailleurs que de voir ainsi une femme à l’avant-scène pourra en inspirer d’autres à suivre ses traces, les femmes étant encore sous-représentées en astrophysique, dit-elle. L’impressionnant parcours de Camille Poitras n’est pas passé inaperçu. En avril dernier, elle a été décorée de la Médaille de la Lieutenante-gouverneure du Québec.  

« Je l’ai reçue en raison de mon implication dans mes études, mais aussi dans ma communauté, notamment par le biais de mes présentations de vulgarisation. J’étais vraiment perplexe quand j’ai appris la nouvelle. Ce sont mes professeurs qui ont déposé ma candidature, je n’étais pas du tout au courant! J’étais vraiment contente. Ça fait du bien une petite tape dans le dos comme ça parce que veut, veut pas, on a toujours un peu le syndrome de l’imposteur. » 

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