En poste depuis neuf mois à titre de directeur général de la Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi, Yanick Harvey rêvait auparavant de relever un nouveau défi pour sa jeune cinquantaine. Non seulement il est servi à souhait en étant devenu le nouveau dg d’une Maison dédiée aux sans-abris, mais il complètera cette dernière à la fin août dans l’ancien couvent de la rue St-Sacrement.
Trente-six places seront disponibles. Et de surcroît: il vise l’ouverture de deux autres maisons au Lac-Saint-Jean, à Alma et à Roberval. « J’ai une « dépendance » à l’itinérance. C’est une passion. Et faut surtout savoir que, du jour au lendemain, tout le monde peut devenir un sans-abri. La post-pandémie est difficile pour plusieurs : coupures d’emplois, hausse du coût des loyers et la crise du logement. Le phénomène d’itinérance est grandissant », analyse-t-il.
Autres maisons et…esprit de clocher
La Maison d’accueil pour sans-abri est à connotation régionale. Pas étonnant que Yanick Harvey veuille prendre en charge deux autres bâtiments pour desservir le Lac-Saint-Jean. « Je vise une maison à six places pour Alma, ça s’enligne vers ça », dit-il sans préciser où serait situé l’immeuble.
« On est en démarches avec des organismes du milieu pour offrir un service de refuge et des services de jour à Alma, et à Roberval. On est d’ailleurs en période d’analyse à Roberval pour mieux cerner les besoins. On cherche aussi du financement pour offrir les services à l’année, tout en gardant les itinérants dans leur milieu. Ça aussi c’est important, pour éviter de les déraciner. Et puis : il existe parfois un esprit de clocher qui apparait dans des groupes, quand un itinérant arrive de l’extérieur et qu’il n’est pas du coin ».
Appel à tous robervalois
Le DG lance un appel à tous pour trouver l’endroit qui pourrait accueillir la nouvelle Maison d’accueil pour sans-abri dans la ville de la Traversée. « Faut trouver un local à Roberval. Une roulotte, ça dépanne mais c’est pas l’idéal. Le maire Bergeron s’implique dans le dossier ».
Quels sont les critères? « Une superficie de 1 100 à 1 500 pieds carrés, avec la capacité de pouvoir y installer une douche, un duo laveuse-sécheuse, et un bureau d’intervention, Être capables aussi d’y installer des cloisons pour y établir un refuge accueillant hommes et femmes. C’est le minimum qu’on recherche. Et quand on aura trouvé, je pourrai m’attaquer à mon autre projet: créer des ateliers de création pour les itinérants », conclut M. Harvey ».
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