Les réclamations pour blessures liées à la violence en milieu de travail ont augmenté de 40 % en quatre ans dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale au Québec, selon des données obtenues par Le Devoir. En 2023, 2 115 réclamations ont été acceptées, dont plus de la moitié pour des coups.

Julie Bouchard, présidente de la FIQ, et Angelo Soares, professeur à l’UQAM, attribuent cette hausse à un manque de personnel et de services, ainsi qu’à une surcharge de travail, créant un contexte propice à la violence. Soares souligne que des améliorations aux conditions de travail sont nécessaires pour réduire cette violence.

Roger, un agent d’intervention, témoigne de la violence quotidienne qu'il observe, notamment des agressions verbales et psychologiques. Il déplore le manque de temps pour s'occuper adéquatement des jeunes sous sa responsabilité.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux rappelle que les établissements ont la responsabilité d'assurer un milieu de travail sécuritaire et qu'ils sont soutenus par des formations pour améliorer la gestion des réclamations et assurer des services de qualité.