
Les inscriptions d’étudiants étrangers s'effondrent dans les universités québécoises, où la chute dépasse parfois 50%. Les établissements mettent en cause le resserrement des règles d’immigration, qui ternit l’image du Canada et du Québec à l’international, rapporte La Presse ce vendredi.
La situation s’annonce bien pire que pendant la pandémie. En comparaison, les universités québécoises avaient enregistré une baisse de 9% des inscriptions d’étudiants internationaux à l’automne 2020, avant qu’elles ne repartent à la hausse. À l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), l’incertitude plane sur une dizaine de programmes qui attirent normalement un nombre important d’étudiants étrangers. D’après les données préliminaires de l’établissement, le nombre de nouvelles inscriptions d’étudiants internationaux a baissé de 44 % par rapport à l’an dernier. Pour les demandes d’admission provenant d’autres pays, la chute dépasse même 70 %.
Les conséquences pourraient être notables, les étudiants internationaux représentant plus du tiers de l’effectif total de l’UQAC. L’établissement ne connaîtra l’impact financier de cette dégringolade que dans quelques semaines, en raison de retards dans la délivrance des permis d’études. Les demandes d’admission provenant de l’étranger avaient déjà commencé à chuter l’hiver dernier.
Selon le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI), elles ont diminué de 46 % entre avril 2024 et avril 2025. Les universités entendent exprimer leurs préoccupations lors des consultations du gouvernement sur la planification pluriannuelle de l’immigration, qui doivent débuter à l’automne.
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