Après de nombreux revirements, des élans d’espoir et parfois de déception, l’église Saint-Joseph obtiendra finalement l’aide dont elle a besoin. La fabrique Saint-Joseph a obtenu du Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ) une somme de 700 000 $ afin de procéder à la réfection du lieu de culte situé au cœur d’Alma.

Au printemps dernier, à la recommandation du CPRQ, la fabrique Saint-Joseph avait fait appel à une nouvelle firme d’ingénierie, cette fois spécialisée en bâtiments patrimoniaux, afin de faire réévaluer les différentes options pour remettre l’église en état.

La fabrique avait ensuite fait parvenir le rapport d’ingénierie au CPRQ pour approbation. Approbation qu’elle a obtenue en juillet, sans pouvoir l’annoncer à ce moment.

Sans atteinte à l’apparence

Selon André Bergeron, président du conseil de la fabrique Saint-Joseph, c’est car les interventions proposées par la seconde firme d’ingénierie ne dénaturent pas le bâtiment que le CPRQ a donné son aval au projet.

Le plan élaboré par la seconde firme d’ingénierie permettra de solidifier le toit de l’église en renforçant les fermes seulement. Le transept, un élément architectural formé de deux arcs-boutants contribuant à la solidité de l’église, fera lui aussi l’objet d’une opération de renforcement. L’église retrouvera ainsi son tonus sans qu’un système de pattes d’étaiement soit requis.

Étapes à venir

« Nous allons procéder par phases », indique André Bergeron, précisant que la première étape sera de solidifier le toit, des travaux pour lesquels un appel d’offre sera lancé sous peu.

Si les 700 000 $ du CPRQ et la contribution de 300 000 $ de la Ville d’Alma suffiront à effectuer les interventions les plus urgentes, ils ne seront pas toutefois suffisants pour aller jusqu’au bout du projet.

À ce titre, le président de fabrique précise qu’une campagne de financement sera prochainement déployée afin de recueillir les fonds manquants, soit environ 400 000 $ sur un coût total estimé à un 1,4 M$. L’argent amassé sera essentiellement alloué à la réalisation de travaux de finition, comme du plâtrage et de la peinture. « On continuera d’avancer à mesure qu’on aura des fonds. »

N'empêche, André Bergeron se dit « très reconnaissant » de l’aide financière offerte par le CPRQ, affirmant qu’il est « exceptionnel qu’un bâtiment patrimonial se voit octroyé une somme si importante ».

Il tient d’ailleurs à remercier les élus, notamment le député de Lac-Saint-Jean, Éric Girard, pour les efforts mis dans le dossier.  

Vocation plus flexible 

Par ailleurs, André Bergeron mentionne que la fabrique fera preuve de flexibilité quant aux façons dont l’église pourra être employée dans le futur.

« Nous nous sommes engagés vis-à-vis le CPRQ à maintenir l’église active pour 20 ans. Sans dire que nous nous mettrons à vendre des pièces d’automobile dans l’église, mais nous nous assurerons qu’elle ne soit pas seulement utilisée pour les messes du dimanche. Conformément à la mission de l’Église, nous allons rester dans le communautaire et le culturel. »