Un événement impliquant un signaleur œuvrant pour la compagnie Claveau & fils et un automobiliste septuagénaire a eu lieu récemment à Saint-Honoré, dans une zone de travaux sur le boulevard Martel.
Selon la version livrée par le président de l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec (ATSRQ), Jean-François Dionne, l’automobiliste ne voulait pas obtempérer aux signaux de l’employé routier. Ce dernier, un signaleur d’expérience, s’est alors placé devant le véhicule pour le forcer à changer de chemin. L’automobiliste a tout de même persisté et forcé le passage, selon M. Dionne.
Selon M. Dionne, qui souligne que l’événement a eu lieu la semaine dernière, le signaleur aurait subi des blessures légères aux jambes et aurait été en arrêt de travail un certain temps. La CNESST a aussi été dépêchée sur les lieux. Mais pourquoi l’automobiliste ne voulait-il pas changer de chemin à ce point? Il relate ci-dessous.
Contradictions
Vérification faite auprès d’une source de la ville de Saint-Honoré qui a en mains plusieurs témoignages, le signaleur n’a pas été absent du travail très longtemps, étant affecté assez rapidement à d’autres tâches après l’incident.
L’automobiliste avait également, dit-on, de sérieuses raisons de santé de vouloir se rendre chez lui en toute hâte, malgré la gravité de son geste. Une source interne chez Claveau et Fils a d’ailleurs confié au 92,5 Ma radio d’Ici que l’incident est survenu plutôt il y a près d’un mois (et non la semaine dernière), et que leur employé va très bien. Une source digne de foi au sein de la ville de Saint-Honoré corrobore également ces faits.
Sûreté du Québec
Le président de l'ASTRQ, Jean-François Dionne, n'a pas été tendre envers le travail de la Sûreté du Québec, adressant des blâmes à leur endroit pour un apparent manque de sévérité envers le chauffeur, selon lui. Le journaliste du 92,5 a soumis les blâmes en question à la SQ, tout en voulant obtenir leur version. La porte-parole de la SQ, Catherine Bernard précise que l'événement est survenu le 27 juin, il y a près d'un mois, en fin d'avant-midi. L'automobiliste a roulé à basse vitesse (sous les 5km/h) et le signaleur ne présentait pas de blessures apparentes au moment de son transport à l'hôpital. Le septuagénaire a été rencontré par les policiers, puis relâché. Il pourrait faire face à des accusations, selon ce que décidera la Direction des poursuites criminelles et pénales. Une enquête conjointe de la Sûreté du Québec est actuellement menée en collaboration avec la CNESST.
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