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Un parti ne garantit pas la victoire

Richard Banford
5 septembre, 2024

La décision de se lancer dans l’arène politique de l’ex-directrice générale de Saguenay en neige, Christine Basque, ne me surprend pas. Je l’ai rencontrée à quelques occasions, notamment avant qu’elle prenne la direction de Saguenay en neige. Il s’agit d’une personne très présente dans son milieu, à qui on ne connaît pas d’ennemi.

Mais quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre qu’elle sollicite la chefferie de l’ERD. Ce parti politique s’est fait les dents sur le dos de l’administration Jean Tremblay peu avant l’arrivée de sa candidate, Josée Néron, à la mairie en 2017. Il porte en lui les stigmates d’une démolition systématique des réalisations municipales de Saguenay, de 2002 à 2017.

Constructive

Tout ce qu’on me dit de Mme Basques ne correspond pas à l’image qu’a laissée l’ERD lors de son passage au conseil de ville. On la sait dynamique et constructive. Tout le contraire de la conception de l’équipe de l’ERD.

Avant et après son arrivée au pouvoir, la mairesse Néron, chef de l’ERD, a cherché par tous les moyens à démoniser l’équipe Jean Tremblay : elle s’en est pris aux organismes mis sur pieds par l’administration précédente. Coupures et enquêtes à Promotion Saguenay, à Diffusion Saguenay et même un appel à l’UPAC, (l’unité permanente anticorruption), qui promène ses boîtes vides de l’hôtel de ville, à Promotion Saguenay jusqu’à l’OMH sans trouver la moindre faille, mais n’en sème pas moins des doutes qui entache la réputation de l’ancienne administration.

Et le personnel, proche de l’ex-maire, doit quitter, même s’il en coûte une fortune à la ville de Saguenay. Les administrateurs de l’ERD attendaient, le couteau entre les dents, ce moment depuis longtemps. Ils lancent un message clair à la mairesse: elle doit étendre un voile noir sur toutes les réalisations en écorchant au passage ses principaux acteurs.

Avantage d’un parti

Certes, les partis politiques municipaux présentent certains avantages, notamment sur le plan financier. C’est pour répondre aux demandes de transparence de la population et pour susciter plus d’intérêt pour la politique municipale que le gouvernement a décrété que les partis politiques dans l’opposition auraient droit au tiers du montant accordé au cabinet du maire. À Saguenay, l’ERD a droit à près de 300 000$ du budget alloué au cabinet de la mairesse, une somme dépassant 900 000 $.

Ce montant sert notamment à embaucher du personnel pour accompagner le candidat désigné de l’ERD dans ses démarches de recherche et d’interventions autour de la table du conseil de ville. Sans doute que si le parti regroupe plusieurs conseillers ou parvient à créer des alliances autour de la table, il pourrait être en mesure d’influencer les décisions. Mais, ce n’est pas exactement ce que l’on a pu constater jusqu’ici au cours de ce mandat, qui prend fin en novembre 2025.

Les partis peu appréciés

Et ces avantages ne semblent pas influencer le vote des citoyens. Au contraire, à Saguenay en tout cas, les électeurs ont majoritairement préféré les candidats indépendants.

Au vu de cette statistique, Mme Basque doit s’assurer d’obtenir carte blanche pour revamper ce parti qui traîne encore des relents de frustration, découlant du peu de succès remportés jusqu’ici. En plus, elle devra le faire accepter aux citoyens, et çà, ce n’est pas gagné non plus.

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