
Une rencontre entre le député caquiste de Jonquière, Yannick Gagnon, et les dirigeants de l’usine Domtar à Kénogami s’est tenue il y a quelques jours et le résultat de cet échange laisse planer de l’incertitude quant à l’avenir des installations.
Dans les derniers mois, les employés de l’usine Domtar à Kénogami ont subi, à de nombreuses reprises, des arrêts de travail forcés. Bien que des périodes de latence soient fréquentes dans le milieu, le moment où elles se sont produites, lui, ne l’est pas. La rentrée scolaire et les fêtes comme Thanksgiving et Noël, qui approchent à grands pas, entraînent habituellement un besoin de production plus élevé.
Cependant, l’usine de Kénogami n’a pu remettre la main à la pâte que ce lundi, après deux semaines d’arrêt de travail.
« En ce moment, ça ne va pas bien. Ce sont des interruptions qui n’ont jamais eu lieu à ce temps-ci de l’année […] la rencontre avec Domtar n’était pas une rencontre positive, et on est tous conscients que le marché n’est pas très bon en ce moment. C’est donc une entreprise qui a une vision à la semaine ou au mois, étant donné que le carnet de commandes est en baisse. Alors, c’est sûr que ça, c’est inquiétant », explique Yannick Gagnon.
Plusieurs pistes de solutions ont été abordées lors de la rencontre par M. Gagnon, afin de tenter de remédier aux problèmes et d’apporter le plus de transparence possible aux employés de l’usine. « Il y a de l’incertitude sur le plancher et c’est ça qui m’habite », ajoute-t-il. Selon le député de Jonquière, une relocalisation des employés ou une reconversion de l’usine pourrait être envisagée.
Le président du syndicat national des travailleurs et des travailleuses des pâtes et papiers de Kénogami, Gilles Vaillancourt, affirme de son côté que ces options pourraient convenir à l’ensemble des employés. Pour eux, l’important est de pouvoir garder des emplois de qualité dans la région et d’être informés quant à leur avenir. « On est tannés de ne pas savoir l’intention de notre employeur […] on ne lâchera pas, on va rester debout jusqu’à la fin. Et nous, ce qu’on veut, c’est que notre employeur nous dise s’il tire la plogue ou s’il compte investir. Qu’on continue ou qu’on arrête, il faut avoir la vraie réponse. »
Actuellement, 223 employés travaillent dans les installations de l’usine Domtar à Kénogami, en opération depuis 1913.
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