De par son rôle d’administrateur au sein de l’Association des centres-villes, l’homme d’affaires David Delisle est bien au fait des efforts qui sont déployés pour vitaliser le centre-ville de Chicoutimi. Et question d’en donner le vrai portrait, il estime que les problèmes reliés à certains itinérants sont beaucoup moins criants qu’on veut le faire croire.
« Il y a un gros travail de fait au centre-ville. Le problème d’itinérance est beaucoup moindre qu’il ne l’était avant. Je crois même qu’il y a moins d’itinérants au prorata à Saguenay qu’il y en a dans une autre localité au Lac-Saint-Jean. Je crois toutefois que le travail en ce sens se doit d’être constant, ces gens-là ont besoin d’encadrement. Je crois aussi que pour la vitalité économique de notre secteur, le travail actuel se doit d’être poursuivi, pour que les gens puissent continuer de venir acheter au centre-ville et de s’y sentir en sécurité. C’est primordial que Ville Saguenay et le gouvernement du Québec continuent de supporter les initiatives qui sont mises en place. C’est nécessaire ».
Et que pense-t-il des initiatives de consultations mises en place par la conseillère Mireille Jean ? « Je suis un commerçant, je ne joue pas la « game politique ». Je collabore avec tous les gens en place ».
La vie au centre-ville
Et comment se passe la vie au centre-ville? « Je suis optimiste. C’est un milieu composé de jeunes gens d’affaires. La moyenne d’âge des propriétaires de commerces de la Racine est moins de 40 ans. Y a plein de choses qui se passent dans notre centre-ville de Saguenay, les gens d’affaires y ont plein de projets pour leurs commerces. Il y a aussi un beau travail qui se fait avec l’administration pour pouvoir le redynamiser. C’est affreusement faux de dire qu’il ne se passe rien sur la Racine. Au niveau économique, notre rue principale est dynamique ».
SAQ
David Delisle déplore toutefois que des décisions politiques ne suivent pas les promesses faites. « Le gouvernement du Québec annonce d’une part qu’il veut investir massivement dans les centres-villes. Mais d’autre part, il ferme un magasin en pleine rentabilité. Selon des chiffres qu’on m’a fournis à l’interne, notre succursale de la Société des alcools (SAQ) connaît une augmentation de 30% cette année ».
L’homme d’affaires se questionne donc, comme bien d’autres, sur le bien-fondé de cette décision de fermeture, alors que les informations privilégiées qu’on lui a transmises contrastent fortement avec ce qui a été évoqué sur la place publique. Le concept de « monopole » (qu’il évoque) laisse l’homme d’affaires pantois.
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