L’industrie du bois d'œuvre est en pleine crise et la venue de Donald Trump à la tête des États-Unis risque de ne pas arranger les choses. Celui qui est destiné à devenir le 47e président a promis, durant sa campagne, d’imposer un tarif de 10% sur les importations canadiennes, dont le bois fait partie.
Cette décision sème la grogne au sein de l’industrie forestière, celle-ci déboursant déjà une taxe de 14,54% sur le bois d'œuvre, aux limites de nos voisins du sud. Selon le directeur principal chez Domtar, Étienne Vézina, une taxe américaine qui monte vers les 30 %, occasionnerait des prises de décisions importantes, rapporte Radio-Canada.
M. Vézina explique également que des hausses de tarif comme celles-ci sont plus que suffisantes pour faire fermer des scieries indépendantes au Québec. Domtar emploie entre 4 000 et 5 000 travailleurs, répartis dans 24 usines et deux d’entre elles, soit la scierie de Rivière-aux-Rats en Mauricie et de Maniwaki en Outaouais, devront cesser toutes activités avant le Temps des Fêtes, touchant ainsi 500 employés.
De son côté, François Legault a mis sur pied un « groupe de travail Québec-États-Unis» suite à l’élection de Trump, afin de défendre les intérêts de la province et protéger ses industries. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, se veut confiante, mais avoue que les négociations risquent d'être ardues. Elle demeure tout de même convaincue que le Québec va continuer de trouver des solutions et tirer son épingle du jeu.
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