
Après trois décennies à servir la communauté de Bégin, Gérald Savard constate que son travail de cœur et de confiance demeure une recette gagnante depuis presque 30 ans. Récemment réélu maire sans opposition, M. Savard dit suivre les traces des hommes de sa vie, qui ont pavé le chemin avant lui.
« Quand on voit que les gens nous font confiance comme ça, c’est vraiment spécial. Au niveau humain, c’est quelque chose de grand, émouvant. C’est une petite larme à chaque fois », émet-il en tout sincérité, dans une entrevue accordée au Réveil. Celui qui a pris les rênes de la mairie de Bégin pour la première fois en 1997, à l’âge de 37 ans, confie que ce travail de longévité et cette relation franche, bâtie avec les citoyennes et citoyens du secteur au fil des années, ne seraient pas arrivés sans la présence de toutes ces personnes qui œuvrent dans l’ombre.
« Les directeurs généraux, les conseillers municipaux, ma famille. Comme mon épouse, c’est toute une alliée que j’ai là. C’est quelque chose, parce que quand les gens me croisent dans la rue, ce n’est pas Gérald, c’est le maire de Bégin. On me voit ainsi, maintenant », admet-il. Une avenue qui lui était prédestinée, à ce que l’on pourrait croire, alors que son père, Lucien Savard, a été à la tête de Bégin pendant 14 ans et son grand-père du côté maternel, Paul-Émile Pearson, y a siégé pendant 10 ans.
« Je suivais mon père, ça m’a toujours beaucoup passionné. J’ai toujours été très impliqué en politique et ce dès mon plus jeune âge. Mon paternel m’a influencé, c’est certain. De voir entrer des politiciens chez nous, ce n’était pas rare », raconte-t-il. En plus du domaine politique, Gérald Savard était un véritable touche-à-tout en grandissant: pompier, chevalier de Colomb, mécanicien, capitaine de bateau pour Rio Tinto, ou encore conseiller municipal, rôle qu’il a occupé de 1995 à 1997. Sans oublier celui de préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay, qui, selon lui, est un rôle qui réussit à bien se conjuguer avec son poste de maire, tout en lui permettant de demeurer près de la population.
« C’est sûr que c’est différent. La fonction de préfet est plus administrative. Nous sommes devenus une MRC importante sur le territoire, passant de 16 à plus de 80 employés, avec 15 départements. Que ce soit le patrimoine, la culture, le développement économique, on est là pour couvrir les besoins présents en collaboration avec les services de la municipalité. C’est très intéressant. »
Des projets à revendre
Une foule de projets ont meublé la carrière de Gérald Savard en 28 ans. Dont, plus récemment, la construction de la nouvelle école au cœur de la municipalité.
« C’est un gros morceau, j’y ai travaillé fort », soutient-il. « Aussi, dans les projets plus standards, le déploiement d’une tour cellulaire et de l’internet haute vitesse dans les rangs, on avait un CPE de 13 places qui est désormais de 21, on a modernisé la caserne de pompiers, le projet d’eau potable, mais surtout, la réouverture du dépanneur, qui fut quelque chose de gros pour nous. On a pu faire modifier, dans la loi 49, le fait qu’un élu municipal ne puisse pas faire construire un dépanneur dans sa municipalité ».
Pour la suite des choses, Gérald Savard aspire à des améliorations, autant au Saguenay-Lac-Saint-Jean qu’à l’échelle du Québec, concernant le maintien des actifs. « Je crois qu’on est en retard quant au maintien des actifs comme les ponceaux, les routes, les remplacements de conduites. Un moment donné, il faut se dire qu’on est organisés et qu’il faut s’assurer que cet aspect-là soit renouvelé le plus possible », souligne M. Savard.
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org