Les ratés du transport scolaire empêchent 7 000 écoliers de prendre leur autobus chaque jour au Québec, et ce, depuis 2022, révèle une nouvelle étude. Le niveau de profits engendré par l’industrie pourrait pourtant permettre d’améliorer les conditions des chauffeurs, et, donc, le service rendu, selon les chercheurs.
Le chercheur à l’Institut de recherche et d’information soicioéconomiques (IRIS), Colin Pratte, souligne à La Presse que ce nombre représente 1,2% des 580 000 écoliers qui prennent le transport scolaire. Un pourcentage qui peut paraître mince, mais d’après lui, quand on sait que ces bris de service étaient jusqu’à tout récemment inexistants, il y a bien de quoi s’inquiéter. Selon l’IRIS, la gestion du transport scolaire par les centres de services scolaires semble donner de bons résultats.
L’auteur du rapport rappelle d’ailleurs que dans plusieurs autres provinces, comme le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Colombie-Britannique, la Saskatchewan et la Nouvelle-Écosse, le parc de véhicules scolaires est majoritairement public. Au Québec, c’est moins de 1 %.
Parallèlement, en moyenne, l’ancienneté des employés dans les systèmes de transport scolaire nord-américains oscille autour de 10 ans. Dans le secteur privé, majoritaire au Québec, on parle de trois ans. Résultat : « le personnel a moins d’expérience et il est plus susceptible de commettre des erreurs », affirme M. Pratte.
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