Le torchon brûle en ce qui a trait aux conditions de travail toxiques et abus de pouvoirs que disent vivre les pompiers de Saguenay. En réaction à la sortie publique effectuée par les pompiers ce mardi matin, et joint par le 92,5 CKAJ, le conseiller municipal et président de la Commission de la Sécurité publique, Kevin Armstrong, refuse de commenter, précisant que les négociations sont en cours chez les pompiers. Par contre, il reconnait que le statu quo n’est plus envisageable dans la structure organisationnelle actuelle.
Selon ce que rapporte le Quotidien qui s’est entretenu au cours des dernières semaines avec une douzaine de pompiers temporaires, permanents et retraités de Saguenay, ces derniers estiment qu’il faut casser cette loi de l’omerta, que c’est une mafia et que tout est étouffé, espérant du coup que le nouveau DG à la Ville va pouvoir changer les choses.
On constate notamment le manque de permanents, prenant des risques inutiles à chaque incendie. Puis, à chaque occasion où les pompiers osent parler de lacunes dans leur service, ils se font répondre par leurs chefs “ tu n’as qu’à aller voir ailleurs ”.
Pour les pompiers, il est clair que tout part du système d’attribution des heures pour les employés temporaires qui fait en sorte qu’ils sont de garde 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Selon cette façon de faire, ces 40 employés sont tous sur le même pied d’égalité et la notion d’ancienneté n’existe pas. On constate selon les témoignages qu’un pompier peut garder son statut de temporaire pendant de trop nombreuses années, sans possibilité d’avancement.
Par ailleurs, l’incendie dans l’ancien pensionnat de Jonquière en juin dernier aurait nécessité une alarme générale selon les pompiers sur le terrain. Le récent incendie de l’immeuble à logements de Kénogami aussi. Les pompiers déplorent que la direction préfère plutôt y aller “par appels” ou par séquences, juste pour sauver de l’argent. Rappelons que l’incendie de Kénogami de la semaine dernière a nécessité huit alarmes.
D’autres expliquent que tous les lundis et les vendredis, ils doivent laver les véhicules des directeurs. « C’est super dégradant. On lave leur véhicule de service et on tasse les bancs d’auto des enfants pour ramasser les Cheerios qui traînent par terre. Ils se servent de leur véhicule toute la fin de semaine aux frais des contribuables et nous on manque de monde quand il y a un feu. » mentionnent-ils.
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