Les victimes des inondations en raison des fortes pluies de septembre dernier ans dans les résidences du Cap-Saint-François à Chicoutimi-Nord se sentent abandonnés par la Ville de Saguenay. Un d’entre eux l’a fait savoir clairement mardi midi lors de la réunion des élus du conseil d’arrondissement de Chicoutimi.
Bernard Bilodeau, qui demeure sur la rue du Beaujolais et représente ces citoyens, a dénoncé un manque d’information de la Ville quant au suivi de leur dossier.
« On n’a eu aucune communication, aucun téléphone ni visite de la ville. Ça fait trois fois que je viens ici et c’est encore la même chose. Il manque seulement la volonté du conseil d’arrondissement de supporter les résidents de mon secteur. On a eu deux refoulements d’égouts, mais aucune communication n’a été faite aux sinistrés des rues du Beaujolais et de Beauvoir sur le suivi du dossier. Le rapport des travaux publics est achevé et c’est rendu au contentieux. Les gens ont fait des réclamations ou attendent des réponses. On sait qu'il y a eu des travaux. Quand les résidents de mon secteur auront-ils enfin l’attention et les informations sur notre dossier? »
Le citoyen a même transmis aux membres du conseil un modèle afin d‘améliorer la communication.
« Dans une lettre, vous pourriez parler des mesures pour régler la situation, les travaux effectués, la planification pour les mois qui viennent et l’avancement des opérations. Personne ne va poursuivre la municipalité si vous parlez de l’entretien du réseau. Il va y en avoir d’autres des grosses pluies. On demande des informations sur les tuyaux. Il faut séparer les réclamations et les travaux sur les tuyaux pour améliorer la situation. Pourquoi ne pas en informer les gens? Pour éviter des poursuites, on ne donne pas d’infos. Quand on a une réponse et une échéance, on ne harcèle pas le monde. »
Le président de l’arrondissement, Jacques Cleary, a répondu que les élus transmettront le message à la ville. Et le modèle présenté par Bernard Bilodeau.
« Vos demandes sont rendues au service des réclamations au greffe qui traite les dossiers. Je n’étais pas au courant qu’il vous manque des informations. On va s’organiser pour vous donner ce qu’il vous manque. »
De son côté, Mireille Jean a dit comprendre la situation très désagréable et intenable que ces citoyens vivent, ainsi que leur amertume. La conseillère a cependant rappelé qu’elle s’était déplacée pour les rencontrer et échanger avec eux.
« On a constaté ce qui s’est passé, mais votre plainte est justifiée. Vous n’avez pas l’information que vous méritez. Il y a vraiment une faiblesse. Entre ce qui se passe lors des événements et vos réclamations, il y a un vide. Ce très légitime de vouloir plus d’informations et il a place à de l’amélioration dans les communications. »
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