Après 22 ans passés à la barre de son commerce Spécialités Matelas et Futons de Kénogami, Douglas Shroeder-Tabah quitte le monde des affaires. Une décision mûrement réfléchie. Pour avoir davantage de temps pour sa famille, du temps pour lui, et pour pouvoir consacrer du temps à ses autres passions.
Et pourquoi quitte-t-il? « La vieillesse », répond-il le plus simplement du monde. « Je crois que je fermerai définitivement le commerce quand on aura liquidé tout l’inventaire. Je ne me suis pas fixé de date limite, mais j’espère que ce sera bientôt. Je peux mentionner à vos lecteurs et auditeurs qu’on est dans une vente de fermeture? Faites vite, pour que je puisse prendre ma retraite bientôt! », ajoute-t-il avec beaucoup d’humour.
Dévotion
En plus de veiller aux destinées de son commerce, l’homme est aussi pasteur au sein de l’Alliance chrétienne et missionnaire. Et de par sa retraite, il compte aussi consacrer davantage de temps pour exercer son ministère, auquel il est dévoué depuis 46 ans.
Incidemment, M. Shroeder-Tabah est tout aussi dévoué envers sa tendre épouse Judith, depuis le même nombre d’années. Le couple est aussi impliqué à Kénogami dans le partage communautaire, où ils oeuvrent avec un dépannage alimentaire, ce dernier venant en aide à beaucoup de personnes ou de familles dans le besoin.
Anecdotes
De toutes ces années, le couple de propriétaires a vécu quelques anecdotes reliées au commerce. Mais la plus commune: il constate que les gens sont souvent trop pressés quand vient le temps d’acheter un matelas. Ou peut-être que la gêne s’en mêle aussi. « Je dis toujours aux clients de bien essayer le matelas, de s’étendre dessus », d’expliquer le proprio.
« Certains sont parfois encore gênés de le faire, mais il ne faut pas: il faut prendre le temps! ». Mme Shroeder-Tabah se souvient quant à elle d’une dame qui s’est présentée en magasin, qui ne voulait pas essayer les matelas, mais pour une toute autre raison. « Elle sortait de chez la coiffeuse…et ne voulait pas défaire sa coiffure! »
Pas de relève
Douglas Shroeder-Tabah souligne que, malgré les nombreuses publicités télé faites par le passé – où on le voit avec sa famille – il ne peut passer le flambeau. « Chacun de nos enfants a sa propre vie et on respecte cela. Alors on a mis le bâtiment en vente. Et on verra pour le reste », conclut-il, sourire en coin.
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