Des projets résidentiels de promoteurs privés suscitent la grogne de citoyens à Shipshaw et Arvida. Plusieurs résidents de ces secteurs ont profité de la dernière réunion du conseil d’arrondissement de Jonquière le 8 octobre dernier pour faire valoir leur vive opposition.
Isabelle Quessy, une dame disant représenter les résidents de la rue des Eaux Vives à Shipshaw, s’est d’abord présenté au micro pour dénoncer le projet de prolongement de la rue des Geysers à Shipshaw. La citoyenne a demandé qu’il soit refusé, parce que les résidents du secteur subiraient d’importants préjudices selon elle. « Une diminution importante de la grandeur des terrains a été acceptée et ils sont maintenant tous désalignés avec les voisins. La construction devrait débuter au niveau le plus bas pour atteindre le plus haut et il y a une différence de 16 pieds. Avoir des voisins avec un solage sorti de terre, deux étages et une galerie qui surplombe notre terrain nous donne vraiment l’impression d’avoir un tour à bureaux d’un centre-ville en plein milieu de Shipshaw. »
Isabelle Quessy ajoute que cette dénivellation a déjà commencé à causer des préjudices. « Il y a eu des problèmes d’eau et d’éboulements parmi les résidents en bas. On risque des dommages et des infiltrations d’eau à travers nos murs et jusque dans nos sous-sols, ainsi que subir des affaissements sur nos terrains. »
La dame a été applaudie dans la salle et le conseiller Claude Bouchard a demandé aux élus de reporter leur décision, se disant conscient de ces préjudices. « Il y a déjà eu un premier prolongement de cette rue et on avait eu des doléances de citoyens. Je me suis rendu sur place et on voit les désagréments. »
Modification règlement zonage
Son collègue Jimmy Bouchard a également demandé de repousser la décision concernant la modification du règlement de zonage demandée par le promoteur. « Ce qui me chicote, c’est que vous parlez d’une différence de hauteur de 16 pieds. C’est 5 mètres ça! On va rencontrer le promoteur pour avoir plus d’informations. »
À Arvida, un autre promoteur demandait quant à lui la permission de modifier le zonage des terrains de l’ancienne église du quartier Saint-Philippe qui a été démolie. Il souhaite y construire des habitations de plusieurs logements, mais des résidents autour s’y opposent. C’est le cas de Patrick Lalande qui habite sur la rue Saint-Denis.
« Des résidences de trois étages, c’est beaucoup trop haut et ça viendrait vraiment changer la dynamique du quartier, a-t-il dit aux élus. Il y a déjà beaucoup de circulation et ça nous préoccupe. » Lison Rhéaume partage son avis. « Le cœur de notre quartier va devenir une forêt de blocs à appartements. On avait espoir de voir quelque chose qui s’harmoniserait avec le quartier. »
Martin Descostes a quant à lui des préoccupations pour la sécurité des piétons. « J’ai des enfants qui marchent pour aller à l’école primaire à côté tous les jours et il y a environ 200 jeunes matin, midi et soir qui le font. Ça va augmenter la circulation. Il y a aussi une résidence pour personnes âgées et plusieurs marchent le soir. »
Encore là, les conseillers ont choisi de reporter leur décision afin de rencontrer le promoteur.
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