Usure du pouvoir? Secoué par les batailles internes, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a annoncé lundi matin qu’il démissionne de ses fonctions. Rappelant qu’il s’est toujours “battu” pour le pays depuis son accession au pouvoir en 2015. M. Trudeau quittera ses fonctions de chef du gouvernement et de chef de parti aussitôt que son ou sa successeur(e) sera nommé.
À sa demande, le parlement est prorogé jusqu’au 24 mars. Invoquant les batailles internes à l’intérieur de sa formation, M. Trudeau a confié qu’il lui est apparu évident qu’il ne pourrait être le porte-étendard du parti lors de la prochaine élection. Chose certaine, il a réitéré que Pierre Poilièvre ne paraissait pas être la "solution électorale", M. Trudeau déclarant que la vision du chef conservateur est petite et erronée, et que ce dernier "n'est pas le bon choix pour les citoyens". Le premier ministre a par ailleurs analysé qu'à ses yeux, le gouvernement a simplement besoin d'un "reset" (redémarrage), une étape entraînant une course au leadershipo rendue nécessaire.
Mentionnons que Justin Trudeau a occupé trois mandats au parlement d’Ottawa, ayant accédé au gouvernement pour la première fois en novembre 2015.
Des sources avaient aussi mentionné au Globe and Mail et au Toronto Star que le premier ministre annoncerait sa démission avant le caucus de ses députés, caucus qui lui est prévu mercredi. Rappelons aussi que la grogne envers le premier ministre n’a fait qu’augmenter depuis le départ de sa ministre des Finances Chrystia Freeland en décembre dernier, en plus des sondages successifs qui mettent les libéraux dans une position précaire mois après mois.
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