Ça y est, le chat est sorti du sac! Si Saguenay a dû régler un dossier de stabilisation des berges d’un citoyen sur le bord du Saguenay en ignorant le terrain des voisins c’est que la ville s’est mêlée d’un dossier qui ne la regardait pas.

« La ville de Saguenay a été piégée par le gouvernement du Québec là-dedans, » a renchéri le conseiller municipal, Michel Potvin, bras droit (et assez long) de la mairesse, Julie Dufour à la ville de Saguenay. Selon lui il s’agit là d’un dossier relevant entièrement des gouvernements provincial et fédéral. « Allez voir Mme Laforest » a répété M. Potvin à un citoyen, qui se demandait pourquoi on enrochait le terrain de ses voisins et non le sien.

Québec a bon dos

L’échange se tenait à la période des questions tenue à l’assemblée mensuelle du grand conseil de ville de Saguenay, tenue dans l’arrondissement de La Baie, mardi dernier. Et le gouvernement du Québec (la ministre Andrée Laforest au passage) s’est vu attribuer la défaillance de la plupart des dossiers abordés par des citoyens à la période des questions. Et quand un intervenant s’est présenté au micro pour s’interroger sur les interventions du service des travaux publics sur les berges à Valin, c’est le conseiller baieriverain Martin Harveyqui a sommé Québec d’arrêter de « garrocher » des responsabilités dans les villes sans envoyer l’argent pour les assumer.

Étudiants mal logés

Outre les doléances des conseillers Potvin et Harvey relatives au dossier des travaux de l’érosion des terrains, le gouvernement québécois s’est aussi fait remettre à l’ordre concernant le logement pour les étudiants des Cegeps et de l’université. La mairesse a rappelé aux représentants des étudiants (venus solliciter un appui de la ville pour faire pression sur Québec) que la Régie municipale des bâtiments n’avait que des pouvoirs limités et qu’il fallait que la question soit mieux encadrée par des lois provinciales, puisque la question de l’éducation elle-même est de juridiction provinciale.

Le hockey aussi

Un autre intervenant, Sébastien Harvey, représentant un groupe de parents, est venu demander quel est le rôle de la ville de Saguenay concernant le sport scolaire? Le père de famille a souligné au passage que des jeunes de Saguenay doivent se rendre à Alma pour pratiquer leur choix de discipline sportive. Le conseiller responsable de la commission des sports, Michel Thiffault, a rappelé qu’il existe un protocole d’entente entre les principaux intervenants dans ce domaine.  Oui, mais ce protocole n’inclut ni Hockey Québec, ni le hockey scolaire. Le conseiller Claude Bouchard, insistant sur ses 37 ans à titre de coach de hockey, dit pouvoir régler le problème en rencontrant les autorités québécoises dans la semaine à venir.

Bout de route dangereux

Le conseiller Serge Gaudreault n’a pas manqué non plus de saisir l’occasion d’une intervention d’un citoyen inquiet d’une section du boulevard Ste-Geneviève où se produisent régulièrement des accidents. M. Gaudreault a indiqué que plusieurs démarches auprès du ministère des Travaux Publics à Québec n’ont jamais donné de résultats. « Faudrait pas attendre que l’irréparable soit commis comme à Métabetchouan », a-t-il poursuivi dans un texte lu à haute voix.

Alors que les citoyens de Saguenay se le disent : tout ce qui ne fonctionne pas à Saguenay relève de l’inaction du gouvernement du Québec. Et pour ce qui est du dossier des événements spéciaux à Saguenay, on y va d’un moratoire jusqu’en septembre. D’ici là, on confiera à un comité formé de professionnels de l’extérieur le soin de trouver une solution. Et voilà, tout est réglé: on passe à un autre appel!