La Ville de Saguenay opte pour la prudence l’an prochain. Plutôt que se lancer dans de nouveaux projets, elle investira de l’argent principalement pour maintenir ses actifs et stimuler le développement économique.

C’est ce qui se dégage du plan triennal d’immobilisations 2023-2025 adopté à l'unanimité par le conseil municipal mardi midi.  Des investissements totaux de 68,3 M$ sont prévus pour la première année de ce plan. Saguenay empruntera 57,2 M$ pour y parvenir et le reste proviendra de subventions, ainsi que d’autres sources de financement.

C’est moins qu’en 2022, souligne le conseiller et président de la Commission des finances, Michel Potvin.

« Cette année, on était à 70 M$. La plus grande partie des sommes pour l’an prochain, c’est pour le maintien d’actifs. Et il y a 8,7 M$ pour le développement économique. Il faut augmenter nos revenus. J’ai lu le budget de Québec. Ils ont 25,1 M$ de nouveaux revenus. Nous, on a 700 000 $. On n’est pas 25 fois plus petit que Québec. On est 3 fois plus petit. Il faut absolument augmenter nos nouveaux revenus. »

Selon la mairesse Julie Dufour, ce développement économique passera notamment par l’agrandissement des parcs industriels, l’achat de terrains et les nouvelles entreprises que Saguenay espère voir s’installer sur son territoire.

Pour les projets choisis par les arrondissements, en tenant compte du pourcentage de population, Chicoutimi disposera d’une enveloppe budgétaire de 2,9 M$, Jonquière de 2,7 M$ et La Baie de 1,1 M$.

Réseau routier

En ce qui concerne le réseau routier, 22,3 M$ sont prévus l’an prochain. Saguenay devrait notamment faire plus de travaux de réfection de bordures de route et de trottoirs durant l’été selon M. Potvin, parce que les déneigeurs engagés par la ville s’ajouteront aux employés déjà en place.

Quant à l’enveloppe prévue pour les parcs, les espaces verts et les aires publiques, elle s’établira à 9,3 M$.

Soulignons que c’est la première fois que les élus adoptent la planification des investissements avant le dépôt du budget. Il s’agit selon la mairesse Dufour d’une stratégie pour gagner du temps et possiblement économiser.

« Sur les délais, ça va sûrement avoir un impact, nous aider. Sur le coût, on se croise les doigts. Si on est les premiers à partir en appel d’offres dès janvier pour l’asphaltage ou des travaux par exemple, alors que le carnet des entreprises n’est pas encore trop comblé, on espère être les premiers à être choisi pour faire nos travaux plus tôt et avoir des prix qui sont raisonnables. »

Questionnés tour à tour sur l’importante hausse de taxes anticipée dans le budget qui sera déposé le 13 décembre, autant Julie Dufour que Michel Potvin n’ont voulu se commettre. Le grand argentier de la ville s’est contenté d’indiquer que le taux sera raisonnable.