Les bleuetières devraient commencer à bourdonner plus tôt cette année. C’est le constat que fait le directeur général du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec (SPBQ), Gervais Laprise. Les conditions météorologiques des derniers mois sont la raison principale de ce début de saison hâtif.
Débutant normalement dans la première semaine d’août, cette année le petit fruit devrait être prêt à la récolte plus tôt. L’hiver clément et les températures chaudes des derniers mois contribuent à cette éventualité. « Cette année, selon les informations que nous avons, on parle du 25 ou 26 juillet. C’est 10 à 15 jours plus tôt que l’année dernière. On est en avance sur toutes les étapes depuis le début de l’année, que ce soit la floraison ou la pollinisation. Nous avons eu des pluies favorables et la température se maintient », indique Gervais Laprise, directeur général du SPBQ.
L’été dernier a été une bonne saison pour l’industrie du bleuet. Après une récolte de 102 millions de livres en 2023, les producteurs du Lac-Saint-Jean espèrent poursuivre sur cette lancée. « S’il n’arrive pas de grosses surprises comme de la grêle, nos prévisions entrevoient une bonne récolte du bleuet cette année encore », ajoute-t-il.
S’il est reconnu que l’industrie du bleuet occupe une place importante dans l’économie du Lac-Saint-Jean, le directeur général du SPBQ tient quand même à rappeler les chiffres qui y sont associés. « C’est une industrie qui est majeure pour notre région. On parle de 150 M$ de contribution au PIB et de 1 600 emplois au total pendant la récolte et 1 200 travailleurs qui ont des postes temps-plein à l’année », mentionne Gervais Laprise.
Prix
Il faudra encore patienter avant de connaître le prix qui sera fixé pour la livre de bleuet cette année. Le prix final de la dernière récolte n’a pas encore été dévoilé et sera communiqué vers le mois d’août. « Semble-t-il que certains pays ont eu des récoltes difficiles, donc ça permet de libérer les stocks et le marché se tourne vers notre production, donc c’est une situation favorable pour nous. C’est certain que le bleuet de corymbe, que certains appellent le « gros bleuet », continue de dicter le prix. C’est un marché mondial et donc c’est à nous de s’adapter », conclut le directeur général.
Producteurs
Même son de cloche du côté des producteurs qui s’attendent à une saison hâtive et une récolte qui sera selon toute vraisemblance semblable à celle de l’an passé. « Nous avons une saison qui devrait en effet être plutôt hâtive. Nous n’avons pas eu beaucoup de gels. Ça laisse présager une récolte qui pourrait être assez bonne », indique Jean-Pierre Senneville, président de Groupe Bleuets Sauvages du Québec.
Après quelques années plus difficiles, l’industrie du bleuet semble être sur une bonne lancée. « Il est encore tôt pour s’avancer sur le prix du marché. Il faudra attendre de voir les récoltes à l’extérieur. Nous avions atteint un creux dans les dernières années, mais actuellement nous sommes confiants que ça va s’améliorer », ajoute Mario Bussière, directeur général de Bleuets Mistassini.
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