En collaboration avec le 92,5 CKAJ Ma radio d'ici, notre partenaire média Le Réveil vous propose une entrevue avec une personnalité de la région pour en savoir davantage sur son parcours. Cette semaine, Martin St-Pierre a accepté de répondre à nos questions.
LR: On vous connaît bien parce que vous êtes le directeur général de Centraide depuis 33 ans et pour votre implication dans Patrimoine Saint-Édouard. C’est un organisme du secteur de La Baie où vous êtes venu au monde et où vous habitez d’ailleurs toujours, à 61 ans. C’est là aussi où vous avez été sensibilisé à l’importance du domaine communautaire, je crois?
MSP: Oui, parce que mon père et ma mère étaient très engagés dans leur milieu, leur paroisse. Mon père a notamment été très actif au niveau provincial dans les Chevaliers de Colomb et d’autres mouvements. Ma mère était présidente de la Saint-Vincent de Paul. J’ai été sensibilisé très jeune aux personnes démunies. J’ai vu un jour ma mère partir avec notre souper pour l’offrir à une famille qui n’avait rien à manger. Nous autres, on a mangé des sandwichs. Elle nous a dit que ça ne nous arrivait pas souvent de manquer de nourriture, contrairement à eux. Je devais avoir 12 ans et ça m’a marqué.
LR: Quelle a été votre implication par la suite?
MSP: J’ai été dans les enfants de chœur, les cadets de l’air et le conseil étudiant à l’école. À 16 ans, j’ai vraiment embarqué sur des conseils d’administration. Je prenais des postes jeunesse, entre autres avec la Maison des jeunes. À 21 ans, je suis devenu directeur général de la Maison des jeunes de La Baie durant 4 ans. À 24 ans, j’étais aussi président du Club Optimiste et il y avait 67 membres à l’époque. J’étais le bébé de la gang.
LR: Durant cette période, vous avez obtenu un baccalauréat en sciences sociales de l’UQAC, devenu aujourd’hui le baccalauréat en travail social. Vous avez ensuite travaillé pour les Associations des Centres-villes à La Baie, à la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) et à l’Association de paralysie cérébrale du Québec. Parlez-nous-en un peu.
MSP: J’ai dirigé les Associations des Centres-villes et il y avait de l’animation communautaire à faire avec les commerçants pour les rendre plus attrayants, organiser des activités et des promotions. Par la suite, un poste s’est ouvert à la SADC. J’ai bien aimé, mais j’ai quitté parce que c’était très politique. Je devais promouvoir des programmes qui n’avaient plus de fonds disponible et ce n’était pas agréable. Je voulais changer d’orientation et à l’Association de la paralysie cérébrale, j’ai travaillé avec les personnes handicapées. Ça a été un choix de vie. J’ai réduit mon salaire d’un tiers. J’ai été en poste 9 mois et Centraide est arrivé en 1991. Ce fut comme la cerise sur le gâteau et ça m’a permis de regrouper toutes mes expériences. J’adore ça comme au premier jour et même encore plus.
LR: Vous parliez de politique. Je crois qu’on vous a souvent sollicité pour vous lancer dans ce domaine?
MSP: Oui, mais j’ai été commissaire d’école pendant 8 ans et c’est la seule chose politique que j’ai faite. J’ai toujours dit que je ne me lancerai pas en politique. J’ai eu énormément d’offres, mais ce n’est pas un secteur dans lequel je suis bien. J’ai mené pendant 7 ans le projet de bibliothèque dans l’église Saint-Édouard et ça n’a pas été facile quand la Ville a dit non. On avait un premier ministre prêt à mettre de l’argent sur la table, mais la municipalité l’a refusé. C’était une vive déception. Il y a heureusement un autre projet actuellement, mais je suis très amer et désabusé de la politique.
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