Plus d'une centaine de citoyens ont participé à une rencontre informative, hier soir à Saint-Bruno, au sujet de l’avancement du prolongement de l’autoroute Alma-La Baie. S'ils sont arrivés avec beaucoup de questions, ils sont repartis avec peu de réponses.
L’objectif de la rencontre était d’informer la population de la progression du projet. Un plan schématique des tracés potentiels a été présenté.
Actuellement, le schéma élaboré par le ministère des Transports comporte un tronc commun, c’est-à-dire un tronçon qui est à toutes fins utiles définitif. À partir d’un certain point, toutefois, ce tronc commun se divise en quatre tracés potentiels parmi lesquels le MTQ doit encore trancher.
Lors de la rencontre, les avantages et les désavantages de chaque tracé ont été exposés et expliqués aux citoyens, qui auront l’occasion de se prononcer sur le trajet qu’ils préfèrent au cours des prochains mois en remplissant un formulaire. Selon les représentants du MTQ, l’opinion publique « sera prise en compte dans le choix du tracé définitif ».
Les quatre tracés, A, B, C et D, ont été détaillés en fonction du nombre de lots et de terres agricoles qu’ils traversent, de la distance qui les sépare des bâtiments les plus proches, de leurs impacts sur les milieux humides et boisés, du nombre de structures routières qu’ils nécessitent, ainsi qu’en fonction de leur coût respectif.
Des citoyens incrédules
Une période de questions était prévue à la fin de l’exposé. Plusieurs citoyens ont pris la parole.
Rapidement, une résidente du rang St-Alphonse a soulevé qu’au fond, la seule chose qui importe et qui avait d’ailleurs toujours importé les citoyens était l’impact de l’autoroute sur leurs terres et résidences.
En ce sens, a-t-elle dit, « si vous nous le demandez, c’est sûr et certain que nous, on va choisir le tracé D », le tracé D étant celui dont les impacts sur les habitations sont les moins importants. Une opinion qui semblait effectivement partagée par la vaste majorité de l’assemblée.
Précisant que, jusqu’à présent, l’avis des citoyens n’a pas semblé pencher dans la balance décisionnelle, elle a ensuite demandé : « qu’est-ce que ça va changer si on est nombreux à choisir le tracé D? Comment ça va être analysé exactement dans la décision? »
À cela, lui a-t-on répondu, « je ne peux pas le mesurer à l’heure actuelle. C’est une question à laquelle il est assez compliqué de répondre, mais ça va être considéré. »
Bien que l’option du corridor ait été évacuée depuis un moment, ils ont été nombreux à l’évoquer dans leurs questions.
En somme, a-t-on demandé au MTQ, quelles sont les raisons précises qui ont discrédité le corridor sud alors que c’est pourtant celui-là que la région avait choisi par consensus? « Une décision unanime avait été prise par la MRC et par la population. »
Le MTQ a répondu que le choix du corridor nord avait été fait « au terme des différentes études qui ont été faites et du travail qui a été compilé et récupéré de l’étude d’impacts environnementale de l’époque ».
Étapes à venir
Plusieurs étapes restent à franchir avec la première pelletée de terre. Le MTQ devra d’abord déterminer le tracé final, concevoir le scénario optimal et réaliser les plans et devis. Le tout sera ensuite transmis au ministère de l’Environnement à des fins d’approbation et de vérifications quant aux impacts du tracé choisi sur l’environnement.
Le début des travaux est prévu dans un horizon de quatre ans.
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