
Le ministre du Travail, Jean Boulet, a présenté ce mercredi le projet de loi 89 qui vise à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out. Selon Radio-Canada, cette présentation a été accueillie froidement par les partis d’opposition.
Le projet de loi prévoit que dès qu’un droit de grève ou de lock-out est acquis, le gouvernement québécois peut, par décret, désigner une association accréditée et un employeur. Ces partis présenteront leurs observations au Tribunal administratif du travail (TAT), qui décidera de si oui ou non cette grève prive la population de services nécessaires à son bien-être.
Dans une situation où le TAT juge que le service doit être maintenu, les deux partis ont 15 jours pour s’entendre sur quels services doivent être maintenus. Si les partis ne peuvent s'entendre, c’est le TAT qui décidera.
Provenant de Radio-Canada, le porte-parole de Québec Solidaire en matière de travail, Alexandre Leduc, croit que ce projet de loi pourrait avoir “un petit côté de vengeance lié à la grève des profs d’il y a deux ans. Il estime que “le projet n’est rien de moins qu’illégal” et “qu’il finira par être rejeté par les tribunaux”. Mentionnons également que des syndicats comme la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) désapprouvent cette loi, la CSN l’accusant d’affaiblir le pouvoir de négociation des travailleurs, tandis que la CSQ affirme qu’elle briserait l’équilibre des relations de travail, demandant une solution pouvant à la fois respecter les droits de grève et assurer la continuité des services essentiels.
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org