
Le conseiller municipal jonquiérois du district 4, Kevin Armstrong, a été appelé à la barre des témoins jeudi après-midi, dans le procès qui oppose la mairesse Julie Dufour au Directeur général des élections du Québec (DGEQ).
Le conseiller a fait comprendre rapidement à la Cour que sa relation avec Julie Dufour était professionnelle. Il a aussi raconté que lorsque Jean-Marc Crevier a appris la candidature de Mme Dufour, il était fâché de la situation. L’annonce de Julie Dufour s’est faite quelques jours avant son annonce officielle, dans le bureau des conseillers de Jonquière, au 2e étage de l’ancien Hôtel de Ville.
Jean-Marc Crevier a eu une conversation d’une vingtaine de minutes avec M. Armstrong, avant que celui-ci décide d’aller voir l’actuelle mairesse pour lui demander ce qui s’était passé. Dans les deux conversations, M. Armstrong clarifie que Jean-Marc Crevier n’a jamais évoqué la possibilité de se présenter au poste de maire.
Me Levasseur a demandé à Kevin Armstrong s’il avait entendu Julie Dufour parler d’offrir un poste à son collègue, en retour de son retrait. « Jamais », a-t-il répondu. Kevin Armstrong a ajouté que c’était extrêmement difficile de créer un poste de «négociateur» avec les syndicats, vu que c’est un poste qui est normalement occupé par un poste de haute fonction publique. M. Armstrong a voulu rappeler qu’un conseiller ne pourrait pas avoir un poste de cette fonction, et que si un ex-conseiller avait un de ces postes, ce serait «inorthodoxe» et «éthiquement particulier».
Contre-interrogatoire
En contre-interrogatoire, les avocates du DGEQ, Laurie Mongrain et Natacha Dupuis-Carrier, ont démarré le tout en demandant à M. Armstrong s’il y avait des avantages financiers à être président de la Commission de la sécurité publique. Il a répondu que oui et que les chiffres sont là pour l’appuyer, qu’il est le 2e en termes de revenus dans le conseil de ville, derrière la mairesse. Les avocats du DGEQ ont enchaîné en demandant au conseiller s’il était au courant de la déclaration sous serment de la mairesse et s’il connaissait le contenu du serment. Il a répondu qu’il a appris l’existence de l’affidavit de la mairesse lorsque celle-ci lui en a parlé et qu’il ne connaissait pas le contenu du serment.
M. Armstrong a ajouté qu’il avait, lui aussi, fait un affidavit avec un avocat avant de rencontrer Pierre Dufour, l’analyste-enquêteur du DGEQ dans cette affaire. Il ajoute qu’il n’en avait pas parlé à l’analyste-enquêteur lors de son témoignage, car il pensait que la création de son propre affidavit était la raison pour laquelle M. Dufour voulait l’interroger. Kevin Armstrong a ajouté que maître Marc-Antoine Cloutier, fondateur et président de Trivium Avocats, était présent lors de l’interrogatoire. Lorsque les avocats ont demandé à M. Armstrong sa raison pour avoir pris un avocat, celui-ci a répondu «par senti».
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