
Le procès de Julie Dufour s’est continué en ce vendredi au palais de justice de Chicoutimi. La journée a commencé avec le contre-interrogatoire de Michel Potvin, conseiller municipal du district 12.
Michel Potvin a fait part que Julie Dufour possède le pouvoir de nommer et de destituer les membres du Comité exécutif. Vers la fin de son témoignage, M. Potvin a ajouté qu’il y avait des gens qui auraient travaillé dans la campagne de Mme Dufour uniquement pour avoir un potentiel poste à l'hôtel de ville si elle était élue. Mais il précise que personne du comité électoral de la mairesse n'a été engagé. «C’est pas comme ça que ça marche», a-t-il déclaré.
Les avocates du DGEQ, Laurie Mongrain et Natacha Dupuis-Carrier, ont enchaîné en lui montrant un article de Radio-Canada, paru le 23 décembre 2020, qui annonce que l’ancien ministre libéral Serge Simard se présentera aux élections municipales de 2021. Les avocats lui ont demandé pour quelles raisons il aurait encouragé Mme Dufour à parler avec Serge Simard en juin, si sa candidature n’était pas encore faite. Le conseiller a répondu qu’il voulait être prévoyant. «Je voulais savoir quels efforts on devait mettre dans La Baie » a-t-il répondu.
Puis il a été question que M. Potvin a commenté à plusieurs reprises publiquement les plaintes électorales reçues à l’égard de Mme Dufour. «Pour moi, ça prend des preuves concrètes pour accuser quelqu’un», a-t-il déclaré ce matin. Le 10 octobre 2024, Michel Potvin a offert une entrevue à une émission radiophonique sur les ondes de la radio d'État. Pendant l’entrevue, M. Potvin dévoile qu’il a des doutes envers les plaintes reçues par le DGEQ. Selon lui, il manquerait de preuves matérielles, un élément important selon lui. Cependant, les preuves avaient été divulguées seulement à Mme Dufour et ce, quatre jours avant l’entrevue. M. Potvin aurait donc vu la preuve avant les médias? Questionné à ce sujet, Michel Potvin répond qu’il a pu comprendre qu'il y avait un manque de preuves matérielles quand il a vu l’affidavit de Josée Néron, alors que l’affidavit de Mme Néron ne faisait pas partie des preuves. M. Potvin aurait, selon lui, demandé à Mme Dufour s’il y avait des preuves matérielles, une réponse à la négative lui aurait été donnée. M. Potvin conclut en disant qu’il n’a jamais regardé le contenu de l’affidavit de Madame Dufour.
Frais d’avocat de la mairesse : le Comité exécutif défend les coûts
Questionné sur les frais juridiques de Mme Dufour. Michel Potvin a répondu qu’il avait eu l'occasion de voir l’avis juridique et que dans celui-ci, il était écrit que le Comité exécutif devrait prendre en charge les coûts juridiques. C’est après la lecture de l’avis que les membres de l’Exécutif en ont pris la décision, décision qu’ils ont annoncée en février dernier. Michel Potvin ajoute que les membres du Comité exécutif ont eu l’occasion de voir la version originale. Une deuxième version caviardée existe, car des éléments de la défense de Mme Dufour étaient présents dans la première. Rappelons que ces éléments pourraient être utilisés dans sa plainte envers Jean-Marc Crevier, conseiller municipal du district 6.
Plaidoiries
La présentation du procès s'est achevée avec ce contre-interrogatoire de Michel Potvin. En ce qui a trait aux plaidoiries de la Défense et de la Poursuite, il a été statué qu'elles auront lieu le mercredi, 14 mai 9h am, au palais de Justice de Chicoutimi.
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