Les tarifs imposés par l’administration Trump ont déjà des répercussions sur des entreprises de matière première et de transformation.

Pendant que le secteur minier demande une baisse du fardeau administratif pour rester compétitif, l’usine de tiges d’aluminium Alubar de Bécancour ferme ses portes.

La présidente générale de l’Association minière du Québec (AMQ), Emmanuelle Toussaint, mentionne que son association et ses membres sont prêts à travailler fort afin de minimiser les répercussions des tarifs américains et des contre-mesures canadiennes. Après consultation des différents membres de l’AMQ, elle maintient que les formalités administratives et l’augmentation des délais pour le développement de projets miniers au Québec doivent cesser.

Selon Mme Toussaint, le fardeau administratif affecte toutes les entreprises minières du Québec, leur suppression aidant à garantir la compétitivité des PME et des grandes exploitations minières québécoises.Parallèlement, le syndicat des Métallos presse Québec et Ottawa de déployer un plan d’action afin de moderniser les usines québécoises, d’acheter canadien, de diversifier l’économie et de soutenir les travailleurs. 

 Arrêt de la production de l’usine aluminière Alubar de Bécancour

L’usine de l’entreprise brésilienne Alubar, située à Bécancour, est la première à arrêter sa production au Québec, dès la première journée d’imposition des tarifs de l’administration américaine. La fermeture de cette usine de production de tiges d’aluminium amènele syndicat des Métallos à exiger des actions de la part des gouvernements fédéral et provincial. 

Alubar est une compagnie brésilienne qui possède deux usines aux États-Unis, trois au Brésil, celle de Bécancour étant leur seule usine canadienne. L’usine employait une soixante-dizaine d’employés et, selon le syndicat, envoyait la quasi-totalité de sa production sur le marché américain. 

Le président de l’unité syndicale de l’usine, Jessy Trottier, soutient que les employés protégés par le syndicat des Métallos sont “les premiers à avoir le coup de poing en pleine face”, demandant aussi de l’aide en plus d’éclaircissement concernant le plan des gouvernements. Le syndicat réclame donc des politiques concrètes visant à moderniser les usines, acheter des produits canadiens, diversifier l’économie et soutenir les travailleurs. Le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux, fait foi de la brutalité de l’attaque américaine, mentionnant craindre pour d’autres secteurs économiques, comme le bois, l’acier, les manufactures ou les pièces automobiles.