Juste au moment où les audiences sur le congédiement de l’ancien directeur de la Société de transport du Saguenay (STS), Jean-Luc Roberge, reprennent ce mardi au Tribunal administratif du travail (TAT), la Ville craint que des propos évoqués par Jean-Marc Crevier lors de la rencontre à huis clos du 8 février 2022 remontent à la surface.
Pour cette raison, la Ville de Saguenay s’impose dans la poursuite, prétendant que son secret professionnel risque d’être enfreint. Rappelons que plusieurs instances de la Ville avaient participé à la rencontre mentionnée plus tôt, soit Michel Tremblay, Michel Potvin, Jean-Marc Crevier, la mairesse Julie Dufour ainsi que l’avocat de la STS Me Félix-Antoine Michaud. L’avocat qui représente la Ville, Me Pier-Olivier Fradette, précise au Quotidien que ces discussions sont couvertes par le secret professionnel, que seule la municipalité peut protéger. Il mentionne que le risque est trop grand pour Saguenay, de s’en remettre à la volonté de la STS.
Les avocats de la défense estiment que si le juge Jocelyn Pilote tranche en faveur de la Ville, les droits de leurs clients seront bafoués. L’avocat au dossier, Me Jean-François Noiseux, croit que Me Félix-Antoine Michaud serait en mesure de protéger le secret professionnel, sans l’intervention de la Ville. Au terme de l’audience, rappelons que les avocats de la STS avaient déposé, l’été dernier, une poursuite contre Jean-Luc Roberge et son ancien avocat, Me René Delorme, pour avoir obtenu des informations confidentielles auprès de l’élu Jean-Marc Crevier.
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