Alors que le Québec vit une situation pire que l’an passé avec près de 8558 postes d’enseignants non comblés dans l’ensemble de la province, les Centres de services scolaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean s’en tirent avec un bilan relativement positif à l’aube de la nouvelle rentrée des classes.
« Concernant le portrait d’aujourd’hui, je dirais que la totalité de nos postes sont comblés, dans tout le personnel, que ce soit professionnel, en soutien technique, les personnes cadres et hors cadres, ainsi que les enseignants. On pense être en mesure de commencer avec des gens qualifiés sur tous les postes. Jusqu’à maintenant, aucun de nos enseignants ne sont non-légalement qualifiés ou non suivis par une institution », a indiqué Olivier Bergeron, le directeur du Centre de services scolaire du Lac-Saint-Jean.
Idem pour le Centre de services scolaires des Rives-du-Saguenay, ainsi que pour le Centre de services scolaire de La Jonquière.
« La situation est bien au CSS De La Jonquière, dans la mesure où tous les postes libres ont été pourvus. Cette situation nous permet d’assurer une belle rentrée tant pour nos élèves que pour notre personnel, surtout si l’on compare à d’autres situations à l’échelle provinciale », a mentionné la coordonnatrice aux communications du centre, Stéphanie Audet.
« Au niveau des enseignants présentement, tous nos postes d’enseignants sont comblés par des professeurs légalement qualifiés, reste que nous sommes en train de désigner des postes de remplacements, qui on pense seront tous comblés au niveau préscolaire et primaire », a ajouté Louise Noël, responsable des communications au CSS des Rives-du-Saguenay.
Enseignants non qualifiés, mais plus outillés
Les enseignants non-légalement qualifiés qui entrent en poste à l’heure actuelle sont toutefois beaucoup plus outillés et mieux préparés pour exercer leurs fonctions. Sans oublier que les responsables des centres de services scolaires s’assurent que la personne non-légalement qualifiée possède un baccalauréat ou une maîtrise dans le domaine qu’elle enseignera, avant la désignation du poste.
Olivier Bergeron soutient par ailleurs qu’un gros accompagnement s’effectue auprès de ces enseignants.
« Chez nous, un conseiller pédagogique lui est attitré, il y a aussi un programme d’insertion professionnel avec un autre enseignant d’expérience », souligne-t-il.
Mme Noël réitère la présence des enseignants mentors dans les écoles du Québec, une initiative qui a vu le jour en août 2022.
« Pour l’ensemble de la portion de l’enseignement et de la pédagogie, un conseiller pédagogique de l’insertion professionnelle des enseignants a été engagé. Il a monté un plan détaillé d’accompagnement, un parcours d’intégration pour les gens non qualifiés. C’est un passage obligatoire pour eux. C’est comme ça que ça s’est passé l’an passé, et c’est comme ça que ça se passera cette année, pour les quelques personnes à qui nous allons devoir demander. »
Coup de pouce efficace du gouvernement
Bien que les résultats sortant des négociations des conventions collectives dans le réseau de l’éducation pourraient changer la donne quant au recrutement de la main-d’œuvre, certains coups de pouce de la part du gouvernement ont déjà permis d’améliorer cet enjeu. De l’aide précieuse qu’accepterait encore une fois le directeur du CSS du Lac-Saint-Jean.
« Avec l’aide à la classe instauré l’an passé, le gouvernement nous a donné des sous, nous l’organisation en avons injecté beaucoup également. Cet appui financier a eu un impact chez le personnel de soutien, et chez les enseignants, dans la bonification des heures à travailler. Tout le monde a été satisfait et l’est encore. ça permet non seulement de contribuer au recrutement du personnel de soutien, mais aussi d’aider grandement les enseignants en classe », conclut-il.
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