
Les femmes continuent d’être sous-représentées parmi les candidats aux postes de maire et de conseiller municipal. Leur présence a augmenté faiblement par rapport aux dernières élections et chute même dans certaines villes.
D’après les plus récentes données du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), 36,1% des candidatures officiellement déposées pour l’élection du 2 novembre prochain sont féminines. En 2021, 35,5% des candidats étaient des femmes. Il s’agit de la plus légère augmentation depuis 2005, dénote la directrice générale du Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD), Esther Lapointe, en entrevue avec La Presse. Quand elles sont candidates, les femmes sollicitent surtout des postes de conseillère municipale. Elles représentent en effet 38 % de ces candidatures. Mais elles sont encore moins nombreuses à briguer la mairie : une femme est dans la course dans une ville sur quatre seulement.
Le portrait est un peu plus reluisant dans certaines régions. Les femmes sont légèrement plus nombreuses que par les années passées à s’afficher comme candidates au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Estrie, en Outaouais, sur la Côte-Nord, dans Chaudière-Appalaches, dans les Laurentides, en Montérégie et dans le Centre-du-Québec. Le climat politique actuel et le retour à la vision plus traditionnelle des services municipaux pourraient expliquer le désintérêt des femmes. Un peu plus de 12 540 candidatures ont été recueillies jusqu’ici par le MAMH, ce qui se situe dans la moyenne pour une élection municipale.
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