La proportion de Québécois ayant un médecin de famille est passée de 82% en 2019 à 73,3% en 2023, selon l’Institut de la statistique du Québec. Cette diminution s’explique en partie par les départs à la retraite d’omnipraticiens et la prise en charge de patients par des groupes de médecins.
Il s’agit là d’une solution, qui, selon plusieurs, ne convient pas au plus malades. Les patients doivent contacter le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) pour obtenir un rendez-vous médical. Au ministère de la Santé et des Services sociaux, on indique que le taux d’inscription global des Québécois à ce service s’élevait à 83,1% en date du 15 juillet.
Cependant, la cheffe du département régionale de médecine générale de Montréal, Dre Ariane Murray, estime que pour les patients plus malades, l’inscription collective n’est pas le bon véhicule. Idem du côté du président de l’Association des médecins omnipraticiens du Québec, Dr Pascal Renaud, qui croit aussi que l’inscription collective ne convient pas à tous. Il pense qu’un nouveau modèle doit être trouvé, afin de mieux répondre aux besoins des patients, avec une équipe complète constituée non seulement d’un médecin, mais d’une infirmière et d’autres professionnels.
Toutefois, toujours selon le Dr Renaud, il demeure utopique de croire que tous les Québécois puissent avoir leur propre médecin de famille considérant la pénurie actuelle de 1 500 omnipraticiens au Québec.
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org