
La popularité de la pratique de la planche à pagaie, également appelée paddle board, ne s’essouffle pas. Les sportifs sont encore aussi nombreux à l’essayer et à l’adopter, sans toujours avoir conscience du danger qui entoure ce loisir et de la désinformation que l’on retrouve sur Internet. Karine Guay enseigne la planche à pagaie depuis maintenant plusieurs années. C’est elle qui est derrière La Vague SUP (Stand-up paddle) du Fjord, une division régionale de La Vague SUP, cette boutique et école de SUP lancée par Audrey Guérin, son amie, à Montréal.
La pratique de la planche à pagaie s’est démocratisée ces dernières années. De plus en plus de gens y ont découvert un intérêt, que ce soit pour l’accessibilité du loisir, le plaisir d’un moment sur l’eau ou par simple défi personnel. Toutes les raisons sont bonnes pour l’essayer. Ce qui déplait à Karine Guay, par contre, c’est la désinformation qui circule sur Internet par rapport à la sécurité entourant cette embarcation.
«La grande accessibilité vient augmenter le danger. Parce que les planches ne viennent pas avec des livrets d’instruction. N’importe qui peut s’en acheter une», explique-t-elle. Des accidents, il y en a eu trop déjà. Les cours d’eau sont imprévisibles et les chutes sont nombreuses, relate la propriétaire de La Vague SUP du Fjord. C’est d’ailleurs pour cette raison que Karine offre des cours d’initiations, hiver comme été, où les intéressés apprennent les bases des connaissances marines ou la façon sécuritaire pour remontrer sur sa planche. Le cours vient avec une attestation de Pagaie Canada.
C’est l’une de ses motivations à continuer les formations en sécurité.
«Si je forme 100 à 150 personnes par été, je sais qu’il y a une centaine d’ambassadeurs pour la sécurité qui connaissent les vrais règlements.»
— Karine Guay, propriétaire de La Vague SUP du Fjord
Il ne faut pas se méprendre, Karine aime voir autant de personnes s’intéresser à ce sport. Elle aimerait juste que les gens s’informent aux bonnes sources avant de s’aventurer sur l’eau. Elle sait qu’il est facile d’avoir la piqûre.
L’intérêt est tangible dans la région. En plus des cours d’initiation, les cours de SUP Yoga et de SUP Fitness affichent toujours complet. La majorité de sa clientèle est composée de femmes entre 18 et 69 ans.
Les activités de La Vague SUP du Fjord se diversifient avec le temps, jusqu’à s’étendre à l’évènementiel et au corporatif. Karine continuera d’ailleurs à tenir ces activités tout au long de la saison chaude.
La planche à pagaie est, en effet, régie par Transport Canada. Il y a donc des règles à suivre pour pratiquer ce sport, considéré comme une embarcation à propulsion humaine. En planche à pagaie, la personne doit porter un vêtement de flottaison individuel (VFI) et un sifflet, ou avoir à bord un VIF, un sifflet et une corde flottante. Selon Raynald Hawkins, différents modèles de VIF permettent d’être plus confortables lors de la pratique du sport.
Au coucher du soleil, il est également obligatoire d’avoir un dispositif lumineux, qui doit être attaché auprès de la personne ou sur sa planche. Le dispositif devient obligatoire en navigation nocturne, ce qui correspondrait à la période d’environ une heure après le coucher du soleil, soutient le directeur général. Si une personne n’a pas les équipements appropriés, elle peut recevoir un constat d’infraction de la Garde côtière, de la sûreté municipale ou provinciale. Cette personne aura une amende selon le type d’infraction.
La Société de sauvetage du Québec est un organisme à but non lucratif dont la mission est d’encourager les activités aquatiques et nautiques sécuritaires pour prévenir les noyades.
«Si on a un conseil à donner, c’est que puisque les gens ont déjà à avoir une veste de flottaison à bord, pourquoi ne pas la mettre?», indique M. Hawkins.
Il rappelle aussi l’importance de bien maîtriser l’embarcation, avant de s’aventurer trop loin où il y a du courant. La stabilité est primordiale dans la pratique de ce sport. Souvent les gens sont persuadés qu’ils ne tomberont pas, mais un accident est si vite arrivé.
Les gens qui désirent avoir plus d’informations peuvent visiter le site de Transports Canada ici
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org