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Plaidoiries au procès de Julie Dufour : "une vengeance politique?" (avec audios)

Olivier Claveau
15 mai, 2025
Archives CKAJ 92,5

Le procès de la mairesse de Saguenay, Julie Dufour, reprenait le mercredi 14 mai. Après l’étape des interrogatoires, le procès faisait place aux plaidoiries. Devant durer au départ environ 90 minutes, ces dernières ont finalement meublé toute la journée, en plus de dépasser le cadre horaire prévu.

L’avocat de la mairesse, Me Charles Levasseur, a tenu à faire comprendre à la Cour que la Loi des élections et des référendums municipaux peut punir des comportements que l’avocat considère « banals ». Pour appuyer ses propos, Me Levasseur s’appuie de l’article 590 de ladite loi, article précisant les actions qui sont considérées comme étant des tentatives d’écartement politique envers des personnes voulant se présenter.

Il a enchaîné en apportant au juge que la crédibilité de certains témoins de la poursuite devait être remise en question. Me Levasseur fait notamment part de sa version concernant la mise en preuve des affidavits de la mairesse. Selon lui, l’affidavit de Madame Dufour permet de donner de la crédibilité à certains témoins entendus par la poursuite.

Me Levasseur a conclu sa plaidoirie en expliquant les faits qui ont mené à la plainte faite par Madame Josée Néron en 2023. Selon lui, sa cliente subit une « vengeance politique pure et dure » qui s’est déclenchée lors du renvoie de Michel Tremblay du conseil exécutif, événement qui a eu lieu le 14 juin 2023. Me Levasseur qualifie même le procès comme étant une « pièce de théâtre sur cinq actes ». On peut d'ailleurs l'entendre ci-dessous.

Il reproche à certains témoins, dont Jean-Marc Crevier, conseiller municipal du district 6 à Saguenay, d’avoir eu vent des agissements de la mairesse durant la campagne électorale de 2021, mais de n’avoir rien dit. Comportement qui remet en cause tous les événements des cinq dernières années, selon l’avocat de Julie Dufour. Le dernier mot des plaidoiries a toutefois appartenu à l’honorable Louis Duguay, qui tenait à rappeler que même si les promesses qui auraient été faites par Julie Dufour pour encourager certains candidats potentiel à s’enlever de la course sont différentes les unes des autres, qu'on ne «sanctionne pas la réalisation de la promesse, on sanctionne la promesse».

Les avocates du DGEQ, Me Natacha Dupuis-Carrier et Me Laurie Mongrain, lors de leur échange avec les journalistes. (Photo: O Claveau)

La Poursuite plaide

La plaidoirie des avocates du DGEQ a été menée par Me Mongrain en après-midi. L’avocate a expliqué à l’honorable Louis Duguay que la raison pour laquelle la poursuite a utilisé les affidavits de la mairesse comme preuve était pour permettre à M. Duguay d’avoir la version complète des preuves que le DGEQ avait en mains. Me Mongrain en a aussi profité pour mettre en lumière certains doutes que le DGEQ aurait ressentis face à ces affidavits. Le fait que ces documents aient été produits sous la tutelle d’un avocat, qui aurait pu modeler les mots pour défendre sa cliente, sème une légère incertitude chez les avocates du DGEQ. Remarque qui a été sévèrement réprimandée par Me Levasseur lors de sa contre plaidoirie, celui-ci spécifiant que sa cliente a bien le droit de se faire défendre par un avocat. « Personne n'affronte l'État sans avocat », a-t-il ajouté.

Me Mongrain a par ailleurs vanté la cohérence et la crédibilité des sept témoins que la poursuite a fait entendre. Les avocates du DGEQ ont même pu discréditer l’idée d’une collusion entre témoins, en expliquant qu’il y a même des anciens adversaires politiques qui ont témoigné la même version. Hypothèse que l’avocat de la défenderesse dément. Me Mongrain nous commente ci-dessous sa perception du procès. 

En délibéré

Le juge Louis Duguay a pris la cause en délibéré, et annoncera sa décision le 20 août prochain, à l'aube de la campagne électorale municipale de Saguenay, alors que Julie Dufour a clairement annoncé son intention de solliciter un nouveau mandat. Advenant le fait qu'elle soit reconnue coupable de manoeuvres électorales frauduleuses, elle pourrait hériter d'une inhabilité de siéger pour cinq ans, en plus de possibles fortes amendes.

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