Une analyse indépendante réalisée par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) est venue confirmer ce que la Direction régionale de la santé publique soutient depuis plusieurs semaines : l’eau de l’arrondissement La Baie est potable.
En conférence de presse lundi après-midi, l’équipe d’experts en risques toxicologiques et radiologiques et le groupe scientifique sur l’eau de l’INSPQ ont présenté les résultats de l’étude sur les composés perfluorés (PFAS) dans l’eau de l’arrondissement La Baie.
« Selon l’analyse et l’indice du risque, les concentrations retrouvées dans l’eau de La Baie représentent un risque négligeable d’effets néfastes sur la santé de la population découlant de la surexposition au PFAS, » souligne Mathieu Valcke, expert en évaluation du risque toxicologique à l'INSPQ.
Ce dernier ajoute que même si les concentrations des PFAS ont dépassé les balises potentielles et anticipées aux PFAS, ils restent néanmoins nettement inférieurs aux valeurs toxicologiques de référence, même selon les normes les plus sévères.
Le constat est donc qu’il y a une potentielle surexposition de PFAS dans les secteurs ciblés de l’arrondissement La Baie. Néanmoins, selon l’évaluation du risque, il n’y a pas de préoccupation sur de possibles effets néfastes sur aucun groupe ou sous-groupe de la population, et ce, même dans les puits ayant les concentrations les plus élevées.
Un problème à régler
Malgré ce risque négligeable, l’INSPQ conseille de réduire l’exposition autant qu’il est raisonnable de le faire, dû à l’incertitude de l’exposition à long terme et du manque de données sur certains PFAS.
« Le risque négligeable d’effet sur la santé ne devrait pas être interprété comme une raison pour ne pas tenter de diminuer l’exposition de l’ensemble de la population [aux PFAS], notamment en raison des taux d’expositions qui restent très élevés et de plusieurs incertitudes, entre autres, quant à l’évolution spatio-temporelle des concentrations qui est inconnue et aux connaissances toxicologiques sur les PFAS qui évoluent très rapidement. », indique Mathieu Valcke.
Rappelons que pour pallier la situation à court terme, la Ville de Saguenay a récemment octroyé un contrat à la firme québécoise Mabarex Inc. Cette dernière fournira les trois unités de traitement munies de filtres à résine pour le traitement des eaux de puits touchés par les PFAS. La valeur totale de l’entente est de 11,4 millions de dollars.
Rencontres citoyennes
Rappelons que des rencontres citoyennes ont aussi lieu aujourd’hui mardi à l’Auberge des 21, à La Baie. En date de lundi en fin de journée, seulement le quart des personnes attendues s’étaient inscrites pour l’ensemble des deux journées d’informations.
Le rapport de l’INSPQ ainsi que de la documentation sur les composés perfluorés (PFAS) sont aussi accessibles à la population sur Santé publique - Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay - Lac-Saint-Jean (gouv.qc.ca), dans la section documentation de la santé publique.
(418) 546-2525
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