C’est dans une proportion de 93% que les municipalités ont dit oui à la nouvelle formule du pacte fiscal présenté mercredi dernier. L’entente de partenariat a donc été accueillie favorablement par une vaste majorité des participants à l’assemblée extraordinaire de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

Satisfaite, la mairesse de Saguenay, Julie Dufour, s’est dite surprise à prime abord de la célérité des négociations. « Je suis un peu surprise qu’on ait réussi à mener autant de négociations en ce laps de temps. Et puis, cette proposition de gouvernement de changer l’entente, de ne plus fixer le pacte aux quatre ans, mais plutôt d’avoir une entente de partenariat qui se poursuit dans le temps. On procèdera aussi à des rencontres annuelles pour voir si les besoins des municipalités ont été répondus ».

« Je crois qu’il faut laisser la chance au coureur. Que la 1^e année sera tributaire de tous les engagements que le gouvernement a contractés jusqu’à maintenant ».

Acquis vs questions

Malgré l’absence de gains substantiels, on note tout de même le maintien du pourcentage du taux de TVQ, et le 500 M$ dédié aux changements climatiques. Et les questionnements subsistent malgré tout chez la magistrate. « Comment ça va aller dans l’avenir? Est-ce qu’il y a encore des choses à négocier? Tout à fait. On a un bon bout de fait. Est-ce qu’il y en a encore beaucoup à faire? Oui. On retrouve par contre plus de pouvoirs municipaux sur certains éléments, entre autres en habitation. Est-ce que les sommes vont suivre? Ça, c’est la question que je me pose encore », avoue Mme Dufour.

« Et avec la promesse d’un nouveau projet de loi sur la fiscalité municipale, on verra si Saguenay et les autres villes seront capables de tirer leur épingle du jeu ».

Demande d’équité

Puisqu’il est question de chiffres, Mme Dufour rappelle que Saguenay tient bon et demande toujours l’équité.  Particulièrement dans le dossier où la ville demande au gouvernement le remboursement d’un montant de 17 M$, relié aux frais d’opération de son service de police. Entend-elle mettre davantage de pression politique?

« Je crois que si tous les citoyens de Saguenay deviennent des ambassadeurs de cette iniquité et demandent à leurs députés d’intervenir, ça peut aller plus rapidement… »  Et a-t-elle des nouvelles du Fédéral concernant l’eau contaminée de La Baie ? « Force est d’admettre que le fédéral…est beaucoup plus lent que le municipal ».