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« On répond aux besoins des jeunes et de leurs parents. » - Claire Lavoie, présidente de la Fondation du Lac-Pouce

Jean-François Desbiens - Le Réveil Trium Médias
15 septembre, 2024
(Photo: Jean-François Desbiens)

Comme c’est le cas pour plusieurs autres organismes communautaires solidement ancrés de la région, l’histoire du Centre du Lac-Pouce a débuté sous l’impulsion des mouvements d’action catholique. La Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) a fait l’acquisition du site en 1949 pour ensuite construire quatre petits chalets et en installant des tentes afin d’accueillir durant l’été près de 135 jeunes.

Et si le Lac-Pouce poursuit toujours sa mission, c’est parce qu’il a su s’adapter et relever des défis affirme Claire Lavoie. Aujourd’hui âgée de 71 ans, la présidente de la Fondation du Lac-Pouce peut constater le chemin parcouru puisqu’elle avait 18 ans lorsqu’elle a visité le site pour la première fois pour ensuite devenir moniteur.

« Au tout début, c’était un camp de vacances réservé exclusivement aux filles parce qu’il y avait beaucoup de services pour les garçons à l’époque, mais presque rien pour les filles. On s’est adapté et on a ensuite commencé les camps de jour parce que c’était en forte demande. On répond aux besoins des jeunes et de leurs parents. On est là pour compléter le travail d’éducation à l’école et dans les familles. »

Dure épreuve

Claire Lavoie rappelle également une dure épreuve survenue en 2000. Le chalet principal avait été complètement rasé lors d’un incendie qui n’avait heureusement pas fait de victime. Il avait été reconstruit l’année suivante pour 1,4 M$, malgré un manque à gagner de 300 000 $. « On a su se relever de cet incendie grâce à du bénévolat et de précieux donateurs. La fondation assure aujourd’hui un financement récurrent des activités et on a un achalandage à l’année. Quand je suis arrivée au début, il y avait environ 60 campeurs et maintenant 300 jeunes passent ici par jour. » Le Lac-Pouce, c’est désormais une grande famille selon elle. « Quand les jeunes viennent ici, ils ont un coup de foudre et veulent ensuite être moniteurs comme ce fut mon cas. Les jeunes s'amusent! On n’a jamais voulu aller vers la performance et on leur donne le droit de se tromper pour apprendre. »

Premières armes en politique

Le directeur général Laval Dionne mentionne de son côté que certains jeunes qui ont fréquenté le centre se sont ensuite démarqués. C’est le cas de l’ex-député et ministre Sylvain Gaudreault, qui est maintenant un des porte-parole des activités entourant le 75e anniversaire de l’organisme. « En 1991, Sylvain Gaudreault étudiait à l’UQAC et avec d’autres étudiants, il avait organisé le Forum régional des jeunes sur l’avenir du Québec qui s’est déroulé sur le site. Il avait ensuite présenté un mémoire à la commission Bélanger-Campeau. C’est donc ici qu’il a fait ses premières armes en politique. »

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