
À la lumière des résultats émanant d’un grand sondage régional sur les effets des nouvelles règles fédérales en matière d’immigration, il est clair que les entreprises du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont en péril et que les conséquences sur l’économie régionale sont majeures.
Ce sont 198 entreprises qui ont participé à l’enquête, qui s’est tenue de janvier à mars 2023. Celles-ci emploient 31 075 personnes, ce qui représente plus de 24% de l’ensemble des emplois de la région. Avec les nouvelles mesures, ce sont 506 travailleurs étrangers temporaires qui pourraient être mis à pied d’ici 2026, le tout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Pour le président de l’Union des Préfets, Louis Ouellet, l’inaction du gouvernement fédéral dans le dossier est inacceptable.
Et ce ne sont pas seulement les petites entreprises qui s’en verront affectées, mais également les grandes entreprises, comme le cite à titre d’exemple M. Ouellet.
L’UdP du Saguenay-Lac-Saint-Jean réclame donc en urgence un moratoire afin de revenir aux anciennes mesures mises en place et ainsi éviter le pire.
En plus de s'assurer que les critères soient établis selon les besoins de chaque région, l’UdP demande au gouvernement fédéral de modifier les règles pour notamment conserver l’augmentation de septembre 2024 de 5,65% du haut salaire, ce qui fixait le salaire médian à 27,47$ l’heure. Instaurer une clause “grand-père” pour permettre aux employeurs de conserver leurs travailleurs déjà présents dans la région, rétablir à 24 mois la durée maximale d’emploi pour les postes à bas salaire et rétablir à 20 % la limite de travailleurs dans les postes à bas salaire (en régions, peu importe le secteur ou la durée) font aussi partie des demandes. Il admet qu’à ce stade-ci, le message doit être entendu par les gouvernements fédéraux et provinciaux.
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