Le jeune Thomas Audet, mort d’un coup à l’abdomen infligé dans des circonstances nébuleuses en 2016, aurait dû faire l’objet d’un traitement prioritaire par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), estime une coroner qui recommande la mise en place d’une « mesure d’exception » pour tout enfant âgé de 5 ans et moins.

Dans son rapport sur ce triste évènement survenu à Alma, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Géhane Kamel plaide également pour un meilleur financement de l’organisme dont les intervenants sont toujours aux prises avec une charge de travail et un fardeau administratif trop important, malgré les recommandations de la Commission Laurent.

Dans ce contexte, la coroner Géhane Kamel recommande donc l’implantation, à la DPJ, d’une « mesure d’exception » indiquant que tous les enfants âgés de 5 ans et moins qui font l’objet d’un signalement « doivent faire l’objet d’une évaluation sans délai et d’un suivi journalier de la situation ». 

Rappelons que Thomas Audet est décédé après avoir subi plusieurs blessures le 18 juin 2016. Il était alors sur la liste d’attente de la DPJ depuis trois semaines lorsqu’il a été trouvé sans connaissance par son beau-père dans l’appartement que ce dernier partageait avec sa mère de l’enfant. Le grand-père du petit Thomas, André Simard, se dit soulagé de la sortie d’un rapport.