Déçus des installations désuètes du Mont-Sainte-Anne, de plus en plus de skieurs désertent la plus haute montagne du Québec. Ils font plutôt la route pour se rendre au Massif de Charlevoix. Resorts of the Canadian Rockies (RCR) qui est devenu actionnaire majoritaire du MSA le 1er octobre 2001, ne rajeunit pas et ne renouvelle pas ses installations autant au Québec qu’en Colombie-Britannique. Outre la remontée Panorama installée en 2013, toutes les autres ont plus de trente ans d’existence. En 2012, le chalet de la Crête a été fermé et est depuis, laissé à l’abandon. Au chalet du versant Nord ainsi qu’au chalet de ski de fond, les kiosques de restauration ont été fermés et placardés. Le chalet du club de golf Le Grand Vallon n’a pas été reconstruit en 2021 après son incendie. Une roulotte a plutôt été installée pour compenser le manque.
Le public et les politiciens locaux sont inquiets pour la sécurité des installations. La députée caquiste de Côte-de-Beaupré, Kariane Bourassa, a déclaré à TVA Nouvelles qu’il coûterait plus cher au gouvernement d’enlever le Mont-Sainte-Anne des mains de RCR que de racheter la montagne.
Le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonathan Julien, a tranché qu’exproprier RCR n’était pas une option. Il considère que la CAQ doit respecter le contrat signé en 1994 sous le gouvernement de Daniel Jonhson. Selon Jonathan Julien, RCR respecte les conditions minimales exigées par le parti libéral qui était au pouvoir à ce moment et qui a pris la décision de privatiser le MSA. «Je l’ai déjà dit une fois et je le répète: on n’est pas une république de bananes», a-t-il illustré.
Rappelons qu’en décembre dernier, une télécabine est tombée et une des remontées mécaniques est toujours fermée. La Régie du bâtiment du Québec travaille toujours sur ce dossier.
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org