Il est moins payant, au Québec, de soigner les femmes que de soigner les hommes. Telle est une des conclusions d’une étude coup de poing que dévoile ce mardi l’Association des obstétriciens et gynécologues du Québec. L’étude, réalisée par le Groupe Raymond Chabot, démontre que les actes médicaux réalisés sur des femmes valent beaucoup moins que les interventions équivalentes effectuées sur les hommes.
Les procédures sur les hommes sont rémunérées de 33 % à 218 % de plus que celles, tout à fait comparables, réalisées sur les femmes. En guise d’exemples comparables, un prélèvement d’ovules rapporte 345 $, alors qu’un prélèvement testiculaire des spermatozoïdes rapporte 950 $. Une curiethérapie de l’utérus rapporte 82,70 $, alors que la curiethérapie de la prostate rapporte 262,60 $.
L’Association estime que la santé des femmes est sous-évaluée au Québec et que cela peut avoir des impacts importants. La situation contribue à rendre la pratique gynécologique, selon elle, moins attractive pour les médecins, creusant ainsi la pénurie, et entraînant des conséquences directes sur l’accessibilité aux soins gynécologiques pour les femmes. L’Association des obstétriciens et gynécologues du Québec rappelle que la santé des femmes doit être considérée à sa juste valeur.
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