L’hôtel-relais d’Alma le Saint-Crème se réjouit des abondantes précipitations de neige de cet hiver, qui amènent avec elles plusieurs motoneigistes. 

« L’an passé, rappelle le propriétaire de l’établissement, Vincent Lavoie, la saison [de motoneige] a été très courte. Elle a commencé tard et elle a fini de bonne heure. » C’était là une déception pour le Saint-Crème qui, depuis 2024, a décidé de miser sur l’industrie de la motoneige pour faire tourner son commerce durant la période hivernale. 

Avec son temps froid et ses chutes de neige fréquentes, la présente saison est toutefois beaucoup plus propice à la pratique de la motoneige, ce qui se reflète dans la fréquentation de l’hôtel-relais d’Isle-Maligne. « Cette année, on a une vraie bonne saison. Ça se voit entre autres dans le fait qu’on a beaucoup plus de motoneigistes locaux. » 

Selon Vincent Lavoie, la présence de motoneigistes de la région est un bon indicateur pour évaluer la qualité de la saison de motoneige. Il fait le parallèle avec les motoneigistes venus d’ailleurs au Québec, qui sont presque toujours au rendez-vous étant donné que même lorsqu’elles ne sont pas excellentes, les conditions de neige du Saguenay-Lac-Saint-Jean restent souvent meilleures qu’au sud de la province.  

Chose certaine, beaucoup plus de motoneigistes s’arrêtent au Saint-Crème cette année, que ce soit pour y dormir ou simplement s’y réchauffer autour d’un café. « J’ai au moins 40 % plus de monde que l’année passée. Mon mois de mars et mon mois de février sont vraiment meilleurs que ceux de l’an passé. » 

Les dix chambres de l’hôtel sont à peu près toutes réservées depuis le début de l’hiver, ajoute le tenancier. Quoiqu’il en soit, Vincent Lavoie est conscient que la motoneige ne pourra pas constituer un marché lucratif éternellement. Il constate qu’indépendamment des conditions météorologiques, les motoneigistes tendent à être moins nombreux de façon générale. Toutefois, il ne saurait dire si cette baisse de popularité est due à l’augmentation du coût de la vie, aux hivers moins généreux en neige ou à des raisons environnementales, par exemple.