
Le fait d’offrir un poste ou un avantage certain à un adversaire en campagne électorale s’il se retire de la campagne est illégal. La mairesse sortante Julie Dufour en sait quelque chose, elle qui a été reconnue coupable en août dernier de ce fait survenu en 2021. Or, voilà que l’histoire se serait répétée à Québec, alors que le candidat à la mairie de Québec Stéphane Lachance, du parti politique Respect Citoyens, aurait offert un poste à Sam Hamad en échange du retrait du chef de Leadership Québec (LQ) de la course à la mairie de Québec.
Et tout comme à Saguenay, cette proposition pourrait s’avérer illégale. Rappelons que selon la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, «il est interdit de tenter d’obtenir qu’une personne s’abstienne de poser sa candidature à un poste de membre du conseil municipal en lui promettant un emploi ou un autre avantage». M. Lachance a confirmé au Journal de Québec que son parti avait «suggéré plusieurs options» et «offert plusieurs possibilités» à M. Hamad, comme il l’avait dit un peu plus tôt au FM93. Le chef de Respect Citoyens n’a toutefois pas voulu dire clairement si son parti avait formellement offert le poste de directeur général de la Ville de Québec à Sam Hamad en échange de son retrait.
Mardi après-midi, Marc Roussin, directeur de campagne de Respect Citoyens, a affirmé au journal Le Soleil que sa formation était prête à offrir «n’importe quoi» à M. Hamad tout en jurant que cela devait rester dans le cadre légal. Sam Hamad a d’ailleurs défié Stéphane Lachance de dévoiler les détails confidentiels de ces propositions, ce qu’a refusé M. Lachance. Reste à voir ce que le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) pensera de cette situation similaire à Saguenay. Rappelons que la mairesse Julie Dufour a été reconnue coupable le 22 août dernier de manœuvre électorale frauduleuse et a fait appel de la décision.
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