
L’entreprise de confection de vêtements Rabat-Joies, située sur la rue Racine à Chicoutimi, a reçu un mandat particulier : moderniser les toges des neuf juges de la Cour Suprême du Canada. Et pour l’équipe, c’est un honneur, comparant le tout à se faire approcher pour habiller une famille royale.
En entrevue avec La Presse, la propriétaire et directrice générale de Rabat-Joies, Romane Le Gallou, estime que la Cour suprême, c’est le symbole, le sommet dans leur domaine. Lors de leur rencontre avec un représentant du plus haut tribunal au pays, on explique qu’il y a un grand besoin de changement: le modèle de toges cérémoniales est resté le même depuis la création du tribunal il y a 150 ans, soit en 1875. Les juges veulent toutefois respecter la tradition, avec une ouverture vers l’avenir. Les nouvelles toges doivent incarner l’autorité et la modernité. Fini la fourrure ! Elles doivent être agréables à porter.
Avec sa complexité, ses broderies, ses manchons, une toge nécessite des dizaines d’heures de travail. L’œuvre ressemble à un habit papal. Huit étapes sont essentielles dans la confection des toges. Il y a aussi 2050 blasons noirs à broder sur les neuf toges, et pour accomplir le tout, l’entreprise Rabat-Joies s’est tournée vers Broderie Hélène dans le parc industriel de Jonquière. Les anciennes toges avec le col en vison deviennent des reliques. Quand les juges céderont leur siège, leur toge ira au suivant.
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