Les 125 nouveaux députés québécois n’ont pas encore commencé à siéger à l’Assemblée nationale que les oppositions ont déjà décidé d’entamer une première bataille sur un enjeu: la santé mentale.
C’est que plusieurs personnes au Québec qui souffrent de problèmes de santé mentale, allant dans certains cas jusqu’à faire une tentative de suicide, n’ont aucune ressource pour les épauler.
Dans les rangs des différents partis d’opposition à Québec, le manque de ressources est inacceptable, mais les solutions pour améliorer le problème sont complètement différentes selon la ligne du parti.
Au Parti libéral du Québec, la solution passe par l’immigration: «Le gouvernement devrait accélérer la reconnaissance des diplômes étrangers et accueillir des immigrants qualifiés pour combler la pénurie du secteur public. Le PLQ souhaite qu’un programme de psychothérapie public gratuit soit mis en place le plus rapidement possible», souligne Catherine Dostie, la porte-parole du PLQ.
Chez Québec Solidaire, il existe plusieurs solutions: « On doit faire de la santé mentale une priorité nationale, et ça passe autant par la prévention que par l'accès aux soins. Ça fait trop longtemps que l'enjeu est balayé sous le tapis, alors que les conséquences tragiques se font sentir dans toutes les sphères de la société», a commenté Christine Labrie qui a été réélue comme députée de Sherbrooke.
Le Parti Québécois aimerait beaucoup de son côté que le gouvernement nomme clairement la personne responsable en matière de santé mentale et qu’elle obtienne les pouvoirs pour faire bouger les choses.
Le bureau de Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, a répondu que “ce dossier névralgique est une priorité et celui-ci entend bien poursuivre la mise en place des nombreux programmes déployés depuis plus de 2 ans. Nous souhaitons notamment compléter le déploiement de certains programmes et nous attaquer à la liste d’attente en santé mentale, qui est un défi que le ministre a à cœur, et ce pour le bien-être de l’ensemble des citoyens du Québec qui requierent des soins».
Il est important de rappeler que chaque personne qui est dans une situation de détresse a besoin d’obtenir une écoute attentive, c’est pourquoi il existe des ressources comme le 1-866-APPELLE (1-866-277-3553) ou le site Internet suicide.ca afin de parler avec quelqun qui pourra vous écouter.
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org