Réunis en assemblée générale à la Polyvalente des Quatre-Vents de Saint-Félicien, les enseignants du Syndicat du Pays-des-Bleuets ont voté dans une proportion de 93,4% pour accorder à leur syndicat un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Plus de 300 personnes étaient présentes à cette rencontre qui marque un pas important dans les négociations en cours avec le gouvernement du Québec.
« La grève pourrait être déclenchée à la fin octobre / début novembre », explique Mario Simard, président du Syndicat de l'enseignement du Pays-des-Bleuets.
Enjeux majeurs
Trois enjeux majeurs sont sur les tables de négociation du Front commun qui regroupe quatre syndicats : la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
Le salaire, la composition de la classe et la lourdeur de la tâche sont les principaux points en litige dans cette négociation.
Quant au salaire, l’écart entre les offres gouvernementales et les demandes syndicales est important.
« Le gouvernement nous offre une augmentation salariale de 9% sur une période de cinq ans et un montant forfaitaire de 1 000$ à la signature de la convention à intervenir. Nous on demande, que l’on suive l'Indice des prix à la consommation (IPC) plus une augmentation de 9% sur trois ans », ajoute-t-il.
Pour éviter une répétition des aléas de l’IPC le syndicat demande également d’instaurer un mécanisme pour pallier à l’inflation.
« Depuis plusieurs années l’inflation ne causait pas trop de problèmes. Toutefois, la situation a changé. Nous aimerions que l’on mette en place des mécanismes pour contrer cette problématique. »
L’avant grève
Mario Simard explique que l’éventuelle grève sera précédée d’une séquence d’actions du Front Commun.
« Avant d’en arriver à une grève générale illimitée avec les 420 000 membres, il y aura une coordination avec les quatre syndicats sur les actions à poser. Nous aurons des rencontres à partir du 16 octobre prochain. On pourrait vivre les premières grèves à la fin octobre / début novembre », conclut le président.
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