Le chat est sorti du sac à la présentation du budget 2023 de la ville de Saguenay. Une réserve de 1,554,310$ au chapitre de l’administration générale n’a pas échappé à l’œil averti de l’ex-conseiller municipal de La Baie, Luc Boivin, chroniqueur régulier à la station 92,5FM et administrateur de formation.
Il faut cependant avoir aussi une certaine expérience dans l’élaboration d’un budget municipal et de toutes ses subtilités. Ce million et demie, ou du moins l’ampleur d’un tel montant n’apparaît pas systématiquement à chaque année à ce poste. Or, cette année ce chiffre viendrait confirmer que la suspension de la greffière de Saguenay n’avait rien d’une décision spontanée. Pire, les élus concernés savent déjà que la mise à pied d’un cadre de ce niveau va coûter très cher aux Contribuables de Saguenay.
Suspension cachée
La suspension de la directrice du Service des affaires juridiques, présidente des élections et greffière de Saguenay, Mme Caroline Dion est survenue il y a déjà plusieurs semaines. Elle n’assistait déjà plus aux séances du conseil pour la présentation du plan triennal le 29 novembre tout comme elle ne siégeait pas non plus au côté de la mairesse, Julie Dufour, à l’occasion de l’assemblée régulière du conseil le 6 décembre.
Et voilà qu’en pleine période euphorique des Fêtes, tout juste avant Noël, la rumeur qui circulait dans les corridors de l’hôtel de ville est rendue officielle et publique par le journal Le Quotidien en même temps que confirmer par le chroniqueur politique du 92,5, Luc Boivin.
Enquête
Personne ne doute du résultat de l’enquête qu’on dit en cours pour déterminer de quelle bourde de nature administrative est coupable la greffière. Les gens qui ont côtoyé cette avocate de profession sont unanimes à la décrire comme rigoureuse dans l’application de son travail. Peut-être trop pour certains et c’est la raison qui m’incite à croire que les dés sont pipés et qu’on va trouver une faille pour la forcer à partir. On comprend pourquoi on a réservé 1,5 millions$ parce que mettre un haut cadre de la municipalité à la porte coûte cher, très cher. On a pu le constater avec le congédiement de l’ex-dg, Bertrand Girard, qui n’avait pourtant occupé son siège de dg qu’une seule journée, et la ville a quand même déboursé près d’un million de dollars en frais et en dédommagement.
Dépenses superflues
La mairesse soutient que les revenus sont insuffisants que les coffres sont vides. Pourtant, les dépenses superflues qu’on a consacrées durant la première année de son mandat n’ont cessé de s’accumuler. L’embauche d’un deuxième directeur-général et d’un directeur général adjoint pour remplacer, le dg en place dont le contrat se termine en décembre 2023 et celui du dga en juin 2023, coûtera au bas mot deux fois le montant qu’on a coupé dans le budget du logement social et du service culturel. Et on apprend que le nombre d’employés et celui des cadres grimpent en flèche, mais la population des payeurs de taxes, elle, reste stable avec une forte tendance vers le bas.
Silence chez les conseillers
Du côté des conseillers c’est le pacte du silence. On peut se demander s’ils sont informés des décisions administratives où s’ils préfèrent ne pas faire de vague pour mieux profiter de leur situation avantageuse. En tout cas, en ce début d’année, on va leur souhaiter de sortir de leur torpeur pour nous expliquer pourquoi ils ne veulent pas commenter les décisions de la mairesse. Ce serait la moindre des choses après qu’ils aient approuvé un budget qui soulage les contribuables de plus de 5% en taxes et en services.
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