L’Institut de la Statistique du Québec montre, dans une étude parue à la fin juillet, que les femmes ont encore du chemin à faire pour rattraper les hommes à plusieurs niveaux. Les femmes n’occupent que 35 % des postes de cadres supérieurs au Québec, bien que cette proportion s’élevait à seulement 20 % en 2005.

Il y a cependant eu des avancements pour les Québécoises. En 15 ans, le revenu moyen de ces dernières n’a cessé de grimper et  l’écart salarial est passé de 10 400 $ en 2005 à 8300 $ en 2019, selon l’ISQ. Les hommes reçoivent toutefois près de 200 $ de plus par semaine, en moyenne, comparé à leurs consoeurs, signe que les hommes gagnent de meilleurs salaires mais aussi que les femmes travaillent moins d’heures en général. Les femmes sont plus scolarisées que les hommes en général, mais elles ont plus de responsabilités familiales.

La Covid-19 a fait reculer l’avancement des femmes, ces dernières ont eu plus de difficultés à retrouver le même niveau d’emploi au sortir de la pandémie, explique l’analyste en statistiques du travail, Luc Cloutier-Villeneuve, dans une entrevue accordée au Journal Le Devoir.   

En matière d’agression sexuelle, le mouvement me too semble avoir eu de l’effet. Alors qu’il y avait près de 49 agressions rapportées pour 100 000 femmes au Québec en 2016, ce chiffre a bondi à plus de 58 l’année suivante, pour dépasser 65 en 2021.