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Le monde de l’éducation à l’envers

Richard Banford
28 mai, 2023

Pendant que certains centres de formation professionnelle doivent cesser d’enseigner, faute de clientèle étudiante, des universités forment des étudiants à l’intégration des arts à l’espace urbain. Dans peu de temps, le monde de la construction se trouvera en pénurie de main d’œuvre qualifiée et nos villes seront balafrées en graffitis de bacheliers.

Je n’ai rien contre le ‘’street art’’, cette forme artistique née dans l’illégalité puis intégrée peu à peu en attrait culturel dans les grandes villes du monde. Toutefois, si nos gouvernants ne font rien, nos artistes n’auront plus grand-chose à peindre dans quelques années. Sans compter que les contracteurs qui emploient des gens de métier sans formation adéquate risquent de payer cher pour des vices cachés. Et les employés, non suffisamment formés, notamment sur le plan de la sécurité, mettent leur vie en jeu.

Rareté des élèves
Le phénomène bien connu dans le domaine de la santé s’étend désormais à tous les secteurs d’activité économique. Les responsables des CFP de la région se montrent réticents à rendre publique cette nouvelle réalité vécue partout à travers la province.


Le nombre d’élèves diminue et tous les incitatifs mis à la disposition de la population ne suffisent pas à freiner l’hémorragie. Et quand les élèves se font rares, les enseignants doivent se trouver du travail ailleurs.


Dans la région, plusieurs programmes d’études professionnelles ont été initiés pour servir la grande industrie. Alcan (aujourd’hui Rio Tinto) et Abitibi-Price (devenue Résolu) ont même collaboré à quelques-uns des 21 programmes encore offerts il y a quelques années. Le programme en soudure d’aluminium est l’un de ceux-là. Ce dernier et celui de la sécurité et santé au travail attirent beaucoup d’intéressés de tous âges. On s’arrache les diplômés.

Programmes accessibles
Bien qu’on attribue souvent la rareté de la main d’œuvre au vieillissement de la population, on doit admettre aujourd’hui que les métiers manuels n’ont jamais bénéficié d’une valorisation aussi importante que les professions libérales ou professionnelles. Et les cégeps comme les universités élaborent des programmes plus accessibles pour attirer une clientèle qui n’aurait autrement pas accédé à ce niveau de diplomation. Sport-étude en planche à roulettes a pris le pas sur les métiers plus conventionnels. L’atteinte des objectifs de rétention ne correspond pas toujours à l’offre des besoins du marché.

Tourné vers l’immigration
On l’a compris, chez nous, la grande entreprise ne représente plus la bouée de sauvetage pour l’employabilité. Désormais, des PME fleurissent un peu partout sur le territoire. Autrefois débitrices des moteurs économiques industriels, les équipementiers proposent leur expertise partout à travers le monde. Pour pallier à la rareté de la main d’œuvre ils se tournent vers l’immigration. Ces travailleurs, formés à l’extérieur du pays, représentent des actifs irremplaçables et les employeurs ne ménagent rien pour les retenir. Leur salaire et leurs conditions de travail se comparent avantageusement à beaucoup de diplômés des sciences humaines.

L’expérience d’Alcan Alma
Il y a déjà 35 ans cette année, Alcan annonçait la construction de son usine ultra moderne d’Alma. Le plus gros projet jamais annoncé dans la Vallée de l’aluminium. Comme les offres d’emplois attiraient beaucoup de candidats, on a privilégié des bacheliers. Ce qui n’a pas vraiment pas amélioré ni le climat de travail, ni la production. Menace de grève, lockout et conflits internes ont marqué ce milieu de travail aux abords de 2010. Le nombre d’emplois, déjà réduit par la modernisation de l’usine n’a jamais augmenté depuis. L’employeur préférant donner du travail à des sous-traitants plus efficaces et plus productifs sans doute plus adéquatement formés dans des CFP.

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